Malgré un mois de mars considéré par endroit très humide, avec des valeurs très élevées à exceptionnellement élevées, la sécheresse a cédé peu de terrain au Québec, une réalité qui touche aussi les régions ontarienne affectées par le manque d’eau. Les tendances à long terme indiquent donc une sécheresse continue.
Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) a rendu public son aperçu de la situation, se terminant en mars. Dans l’ensemble, le bilan a peu évolué avec des améliorations minimes et une détérioration limitée des conditions dans les régions centrales du Canada, conjuguant le Québec et l’Ontario avec une humidité proche des normales pour la majorité du territoire. Selon le document, 7% de la région centrale présentait du temps anormalement sec (D0) ou une sécheresse modérée (D1), dont 18% du paysage agricole de la région.
Particulièrement pour le sud du Québec, « bien que l’humidité à court terme ait été adéquate pour le sud du Québec, cette région reste sèche à long terme, signalant des précipitations modérément faibles au cours des 365 derniers jours ». La sécheresse modérée (D1) affecte un territoire un peu moins grand, mais reste collée à la région.
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Les régions du nord du Québec sont également affectées puisqu’elles n’ont reçu que 40 à 60% de l’humidité normale dans les 12 derniers mois, ce qui fait que le temps anormalement sec
(D0) s’est étendu au nord du Québec.

Reste du Canada
AAC signale, d’autre part, que la fonte printanière est bien engagée dans tout le Canada pour la fin de mars, avec des températures proches de la normale ou supérieures à la normale dans la majorité du pays. La Colombie-Britannique, la région de l’Atlantique et le centre des Prairies ont reçu des précipitations hivernales supérieures à la normale. Le sud des Prairies a reçu des précipitations hivernales inférieures à la normale, ce qui a entraîné le maintien de conditions de sécheresse importantes et généralisées. Selon le rapport, 28% de la région Pacifique présentait une condition anormalement sèche (D0) ou une sécheresse modérée (D1), alors que ce chiffre grimpait à 85% pour la région des Prairies avec des conditions sur le terrain s’étalant entre anormalement sec (D0) ou une sécheresse modérée à extrême (D1 à D3). Les régions agricoles de l’Atlantique n’affichaient aucune sécheresse.