« Un budget qui passe à côté » selon le président de l’UPA

Publié: 20 mars 2009

Québec (Québec), 19 mars 2009 – « On passe à côté des besoins réels en agriculture avec ce budget et à côté d’une belle occasion de contribuer à sortir de la crise en stimulant vigoureusement le secteur agricole, particulièrement en région », a résumé le président de l’UPA, Christian Lacasse, en réaction au budget provincial, présenté à Québec.

Sa première cible : le sous-financemenent critique de La Financièreagricole du Québec (FADQ). « Pas de changement, a fustigé Christian Lacasse,malgré les demandes répétées du secteur agricole de revoir son budget à lahausse, ces dernières années, en raison des multiples crises en agriculture. »

Rien n’est prévu non plus, a-t-il également déploré, pour les productionsagricoles non couvertes par les programmes de sécurité du revenu, « quicontinuent à subir les conséquences du retard du gouvernement à ne pasrenouveler l’entente sur la FADQ. »

Pas d’écho, par ailleurs, pour le projet de capital patient de la relèveagricole, très attendu pour élargir l’établissement en agriculture. « Legouvernement va-t-il attendre que la moyenne d’âge de nos producteurs (47 ans)rejoigne celle des Américains (57 ans) pour réagir! » d’ironiser le présidentde l’UPA, rappelant que l’agriculture d’ici est parmi les plus dynamiques ducontinent et qu’on devrait lui fournir les outils pour qu’il en demeure ainsi,durablement.

En somme, analyse Christian Lacasse, « le budget du MAPAQ fait dusurplace. Il est même la moitié de ce qu’il était il y a vingt ans, en termesde proportion sur le budget total de la province. Durant la même période, lavaleur de production de l’agriculture a triplé. On est loin, à Québec, des’être ajusté à cette réalité et aux nouveaux besoins qu’elle commande, on levoit bien. »

Ce sera également la déception chez les producteurs et productrices debois, eux qui s’attendent depuis deux ans et demi à un plan de relance de laforêt privée. « Jusqu’ici la presque totalité des mesures de soutien au secteurforestier sont allées à l’industrie, a déploré le président de l’UPA, rienpour les quelque 30 000 producteurs de bois qui participent à l’économierégionale avec leurs activités. »

« En temps de crise, a-t-il souligné, il faut stimuler la croissance pourcréer de la richesse et des emplois. Ce n’est pas en sous-finançantl’agriculture et la foresterie privée qu’on va aider à stimuler cettecroissance. Je rappelle à ce gouvernement que notre secteur a fourni uncontingent de 6 000 nouveaux emplois en février, suivant les chiffresd’Emploi-Québec. »

« Voilà de quoi le convaincre, estime le président de l’UPA, quel’agriculture fait partie des solutions à la crise actuelle et qu’y investirest rentable. A plus forte raison que le gouvernement est loin du compte en cedomaine quand on considère que le soutien des Etats-Unis à son secteuragricole est, en moyenne, 21 % supérieur à celui du Québec ces derniers dixans. »

« Les agriculteurs et les producteurs de bois québécois, je le rappelle,sont à l’origine d’un chiffre d’affaires annuel qui dépasse les septmilliards. Ils injectent au-delà de 650 millions par année dans l’économie duQuébec et des régions, autant qu’un mégaprojet industriel, et ce, tous lesans. En ces temps de crise, c’est un levier que le gouvernement devraitutiliser à son mieux », a conclu Christian Lacasse.

Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :

La Financière agricole du Québec
http://www.financiereagricole.qc.ca

Ministère de l’agriculture des pêcheries et de l’alimentation du Québec (MAPAQ)
http://www.mapaq.gouv.qc.ca

Union des producteurs agricoles (UPA)
http://www.upa.qc.ca/

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