Il est fort possible que l’organisation Nuffield Canada vous soit inconnue. Pourtant, depuis 1950, pas moins de 107 personnes ont reçu une bourse de cet organisme. Il faut dire que s’il est solidement au Canada anglais, il a peu de racines au Québec. Odette Ménard est l’un des récipiendaires pour 2022. Basée en Montérégie, celle-ci est une conseillère du MAPAQ spécialisée en santé des sols.
Organisme sans but lucratif, Nuffield Canada apporte un soutien financier à des acteurs du secteur agricole -producteurs, agronomes ou autres- désireux d’approfondir un sujet en mettant à profit le savoir-faire développé dans d’autres pays. Ceux-ci reçoivent une bourse de 15 000 dollars pour réaliser leur projet. Ils disposent de deux ans pour le compléter. Deux années pendant lesquelles ils sont tenus de séjourner au moins 10 semaines à l’étranger. Un rapport doit être présenté au conseil d’administration en fin de projet.
Par le passé, les projets soutenus par Nuffield Canada ont touché à une multitude d’aspects de l’agriculture qui vont de l’élevage de bœuf à l’herbe à la culture du houblon en passant par l’avenir de la recherche sur les céréales. Soulignons que l’organisation est associée à un réseau international dont les membres se trouvent en Australie, en Nouvelle-Zélande, en France, en Irlande, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et au Zimbabwe.
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Le projet de Mme Ménard porte, comme on s’en doute, sur la santé des sols. L’agronome s’est donné plus précisément comme objectif d’explorer les approches les plus efficaces en ce qui a trait à l’adoption de techniques favorisant la santé du sol. Durant ses séjours à l’étranger, elle pourra compter sur le support des quelque 1 700 personnes qui ont recu une bourse au sein du réseau international jusqu’à maintenant.
En mars prochain, elle doit se rendre à Londres rejoindre l’ensemble des récipiendaires internationaux. Cette rencontre est axée sur le réseautage et la planification. Parlant de planification, quand nous l’avons contactée, l’agronome en était à l’étape de sélectionner les pays où elle souhaite se rendre durant les deux prochaines années. Les pays scandinaves figurent en tête de liste. «Je veux faire de mon séjour dans ces pays le pivot de mon projet, confie la récipiendaire. Ils sont vraiment très avancés en matière de santé des sols.» Pour ce qui est des autres destinations, elle avoue hésiter. «Il y a tellement de gens à rencontrer, lance-t-elle. Il faut que je me trouve une zone qui va me surprendre, qui va me déstabiliser.»
Quelqu’un aimerait lui suggérer une destination?
(Pour en savoir plus sur ce programme de bourses : https://www.nuffield.ca/)
