Le conseil d’administration du Conseil québécois des plantes fourragères (CQPF) a procédé le 12 avril au remaniement de sa composition. Ses membres ont élu Vincent Audet à la présidence pour succéder à Alphonse Pittet, qui avait quitté ses fonctions en mars après cinq années à la barre de l’organisme.
Vincent Audet, qui est représentant aux ventes pour Machineries Kuhn, assure la continuité du CQPF puisqu’il en était le vice-président avant l’élection. Durant son mandat de deux ans, il veut se concentrer sur la mission première du Conseil — celle de représenter et de promouvoir les plantes fourragères auprès des producteurs, des autres acteurs de l’industrie, et aussi des gouvernements. «On veut réaliser le plein potentiel — économique, agronomique, et environnemental — des plantes fourragères», dit-il.
Selon Vincent Audet, les plantes fourragères sont la base des grandes productions du Québec, avec la plupart de ses hectares réservés pour appuyer la production animale. Ces plantes sont nécessaires pour les productions animales ainsi que pour les producteurs qui en font le commerce; toutefois, elles sont perçues comme accessoires.
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«Au CQPF, on aimerait retourner le paradigme et souligner l’importance des plantes fourragères, parce que c’est la base : les plantes fourragères performantes vont nous aider à atteindre nos objectifs avec nos productions animales — tant au niveau commercial qu’environnemental», dit-il.
Concernant les efforts requis des producteurs pour atteindre les objectifs environnementaux de la société, tels que balisés par le gouvernement, Vincent Audet fait écho à bien d’autres membres de la communauté agricole qui déplorent la charge supplémentaire imposée aux agriculteurs.
«Les moyens ne sont pas nécessairement mis en place pour ça, il faut trouver des moyens pour que les producteurs soient compensés pour leurs efforts. On demande au producteur d’aller plus loin que son rôle de nourrir la population, mais maintenant, le producteur doit protéger l’environnement. Il faut coordonner les actions qui vont rejoindre ces objectifs-là — c’est un peu le mandat qu’on se donne aussi», raconte Vincent Audet.
Parmi les rôles du CQPF, on retrouve celui de coordonner les actions de la recherche, de la formation, du transfert technologique au niveau des plantes fourragères pour qu’elles soient plus performantes, et pour que ce soit plus facile de les utiliser.
Malgré le fait que les plantes fourragères représentent à peu près la moitié des hectares du Québec, le CQPF est contraint à rouler avec un petit budget, principalement basé sur les cotisations de ses membres. Pour maximiser ses moyens, le CQPF doit miser sur la concertation et la coordination pour s’assurer que les projets intéressants pour la filière se fassent sans que le CQPF doive les mener lui-même.
«On peut mener de petits projets, mais quand on a un plus gros projet, on doit ou bien s’associer, ou bien le passer à quelqu’un d’autre qui peut l’exécuter», indique Vincent Audet. Comme exemple d’une collaboration fructueuse, dans le cadre d’un projet financé par le Fonds d’action à la ferme pour le climat du gouvernement du Canada, le CQPF s’est associé avec son organisation sœur au fédéral, l’Association canadienne pour les plantes fourragères, afin de faire la promotion des pâturages.