L’UPA et les Producteurs de lait du Québec dans des projets de réduction de GES

Un laboratoire vivant a déjà eu lieu pour l'écosystème des bassins versants du lac Saint-Pierre

Publié: 11 juillet 2023

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La ministre de AAC, Marie-Claude Bibeau en compagnie de Jean-Pierre Charuest, Karine Moreau, 1re VP des Producteurs de lait de l’Estrie et Martin Caron, président de l'UPA.

L’Union des producteurs agricoles (UPA) et les Producteurs de lait du Québec (Les PLQ) ont reçu 16 M$ d’Agriculture et Agroalimentaire Canada sur cinq ans. Avec cette enveloppe, ils devront réaliser des projets visant à mettre en place des équipes multidisciplinaires ainsi que plusieurs niveaux d’intervenants comprenant des producteurs agricoles et des scientifiques.

Ces projets, nommés laboratoires vivants, ont lieu au Canada depuis quelques années dans le cadre de Solutions agricoles pour le climat (SAC). Le précédent laboratoire mené au Québec a eu pour objectif d’adopter des solutions agricoles durables et adaptées à l’écosystème des bassins versants du lac Saint-Pierre.

Cette fois-ci, l’UPA et les PLC ont deux projets distincts. L’UPA « vise à codévelopper, expérimenter et évaluer des pratiques de gestion bénéfique avec les producteurs de lait, de bovins, de porcs, d’ovins et de grandes cultures, soit les plus grands secteurs agricoles du Québec ». Le groupe bénéficiera d’une enveloppe pouvant s’élever jusqu’à 9,2 M$.

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Les PLQ ont, quant à eux, reçu un investissement fédéral pouvant atteindre 7 M$ pour le Laboratoire vivant – Lait carboneutre, qui s’inscrit dans une stratégie globale visant à atteindre une production laitière à la ferme neutre en carbone d’ici 2050.

Plusieurs partenaires se joindront au projet des PLQ, dont Agrinova, le Centre d’initiatives en agriculture de la région de Coaticook, l’UPA Montérégie, ainsi qu’un réseau de 20 exploitations agricoles dispersées dans quatre régions du Québec. Le projet vise à travailler avec les producteurs pour élaborer de meilleures pratiques et les mettre à l’essai à la ferme, le tout dans leur objectif carboneutre. Il est aussi question d’explorer les effets des bandes riveraines et du biocharbon sur la biodiversité et la séquestration du carbone.

Martin Caron, président de l’UPA, a salué l’approche des laboratoires vivants, une « formule gagnante » qui mettent les producteurs au cœur de l’action tout en travaillant avec différents spécialistes du début jusqu’à la fin des projets.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Céline Normandin

Céline Normandin

Journaliste

Céline Normandin est journaliste spécialisée en agriculture et économie. Elle collabore également au Bulletin des agriculteurs.