Yves Cochet favorable à un durcissement de la réglementation sur les OGM

Publié: 7 janvier 2002

Paris (France), 5 janvier 2002 – Le ministre de l’Environnement Yves Cochet se déclare « favorable à un durcissement de la réglementation » sur les organismes génétiquement modifiés (OGM) présents dans les aliments.

Le ministre se dit « étonné et choqué » de la présence accidentelle d’OGM dans un tiers des aliments testés par le magazine « 60 millions de consommateurs ». Sur 103 aliments courants contenant du maïs et du soja, 36 présentent des traces d’organismes génétiquement modifiés, selon les analyses pratiquées par le mensuel et publiées dans son numéro de janvier.

À lire aussi

Richard Ouellet, professeur titulaire de la Chaire sur les nouveaux enjeux de la mondialisation économique de l’Université Laval, a présenté une conférence portant sur la place singulière de l’agriculture dans les accords internationaux au premier Grand colloque de la mise en marché collective.

Il faut arrêter de s’excuser pour la gestion de l’offre

En cette année 2025 marquant le 70e anniversaire de la mise en marché collective, le Canada peut et doit mettre de l’avant ses politiques nationales en agriculture, surtout la gestion de l’offre.

Les taux d’OGM sont toutefois inférieurs à la marge de tolérance de 1%. « Il n’y a pas d’illégalité, donc pas de mensonge », reconnaît M. Cochet. « En revanche, je suis favorable, comme je l’ai dit en octobre à mes collègues européens, à ce que ce seuil soit abaissé », compte tenu des moyens d’analyse qui « peuvent désormais détecter des taux dix fois plus faibles qu’auparavant ».

M. Cochet souhaite également qu’il n’y ait « aucune tolérance pour les OGM qui ne sont pas autorisés en Europe, même à titre accidentel ».

« C’est ce que je soutiens fermement auprès de mes collègues européens, même si certains ont des états d’âme », souligne le ministre.

Ces questions de seuils de tolérance font débat au sein des ministres européens, qui doivent adopter une directive sur la traçabilité et l’étiquetage des OGM. Plusieurs pays de l’Union européenne ont bloqué toute nouvelle autorisation d’OGM depuis 1999, dans l’attente de progrès en terme de traçabilité et d’étiquetage.

« Il faut que l’Europe tienne bon sur le refus des OGM pour ceux qui n’en veulent pas », souligne M. Cochet. « Il faut pouvoir garantir aux agriculteurs et aux consommateurs qu’il n’y a pas d’OGM dans les produits qu’ils achètent », estime-t-il.

Source : AFP