Les producteurs agricoles intéressés à implanter des mesures environnementales sur leurs terres pourront bénéficier d’un coup de pouce supplémentaire. En collaboration avec la Fédération de l’UPA Outaouais-Laurentides, les programmes d’ALUS Canada seront dorénavant accessibles dans les régions des Laurentides, Laval et Montréal. Une association semblable a également été annoncée avec ALUS et la Fédération de l’UPA de la Chaudières-Appalaches.
Plus précisément, « le nouveau programme s’adresse à tous les producteurs agricoles des régions (mentionnées) qui souhaitent créer des habitats et être reconnus pour les biens et services écosystémiques qu’ils rendent à la société », peut-on lire dans le communiqué de presse. Environnement et Changement climatique Canada, les syndicats de l’UPA de la Lièvre, des Laurentides-Pays-d’en-Haut, des Basses-Laurentides et d’Argenteuil participent au programme pour le volet Laurentides-Laval-Montréal.
Le programme ALUS existe depuis plus de 20 ans et est établi au Québec depuis sept ans. Il fournit un soutien financier et technique pour la création de bandes riveraines, de haies brise-vent ou autres habitats pour les pollinisateurs, les oiseaux et particulièrement pour les espèces en péril. L’organisme offre en plus un soutien technique et un partage des coûts initiaux pour la mise en place de projets agroenvironnementaux. Il verse également des paiements annuels afin d’en garantir la pérennité.
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Les décisions entourant les projets sont prises par les comités consultatifs de partenariat (CCP), composés à 50 % d’agriculteurs locaux et de partenaires en environnement, afin de garantir que le programme respecte le contexte et les priorités de chaque région. Le programme est 100% volontaire.
En Outaouais, le programme mis en place depuis 2021 a permis la réalisation de 134 projets sur 39 fermes participantes, représentant 60 hectares. Pour ALUS Laurentides, ce sont sept projets qui seront développés dès l’automne 2023. En Montérégie, 150 hectares ont été aménagés depuis les débuts du projet il y a sept ans.
« Après plus de deux ans d’implantation du programme ALUS à la Fédération, on peut constater que c’est un programme qui est porteur de sens pour les producteurs. On est de moins en moins d’agriculteurs au Québec et nous sommes à la base de ce qui se fait en matière d’occupation du territoire et de l’aménagement du territoire. La Fédération est fière d’être partenaire d’ALUS afin de protéger de bonne façon les espèces menacées, mais aussi de protéger les terres agricoles pour les prochaines générations », a déclaré Audrey Lemaire, membre du conseil exécutif de la Fédération UPA Outaouais-Laurentides et présidente du syndicat de l’UPA des Basses-Laurentides, lors de l’annonce officielle de l’association entre ALUS et l’UPA, le 12 octobre dernier chez la ferme des Fromagers de la Table ronde, à Sainte-Sophie.
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