Après du temps sec depuis le début des semis, du temps plus humide s’installe au Québec au moment où le blé d’automne débute sa floraison. À certains endroits, cette dernière est bien entamée. Les risques sont plus élevés lorsque la pluie et l’humidité relative sont élevées.
Selon les cartes d’Agrométéo, les conditions seront particulièrement propices à la fusariose, avec une intensité plus élevée vendredi le 16 juin. Le Réseau d’avertissement phytosanitaire a d’ailleurs émis un avis afin de faire preuve de vigilance dans les prochains jours. Du temps pluvieux est prévu durant la prochaine fin de semaine ainsi que lundi, ce qui accentuera la pression sur les cultures.

Jusqu’à maintenant, le blé d’automne semble tirer son épingle du jeu. Selon un sondage mené auprès des producteurs par le chercheur Michel McElroy du CEROM, la survie à l’hiver a été bonne. Le chercheur a partagé certains éléments de réponse indiquant que plus de 80 % des répondants ont estimé la survie excellente ou moyenne, soit environ 10 % de moins que l’année dernière. L’ensemble des régions semble avoir bénéficié de bonnes conditions, à l’exception de la Mauricie qui aurait connu des difficultés particulières.
Les faibles précipitations du printemps ont cependant eu un impact sur les cultures. « Les plants ont effectivement manqué d’eau dans une période critique – ils sont très courts et les épis sont plus petits », indique Michel McElroy. Si la pluie est tardive, elle pourrait toutefois permettre de remplir les grains, avance le chercheur.
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