À quoi a ressemblé l’année 2022 du côté des mauvaises herbes résistantes? Selon les données du Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ, plus des deux tiers des populations testées montrent deux résistances à au moins deux groupes d’herbicides et le soya décroche le titre de culture la plus affectée par ces cas de résistance avec plus des trois-quarts des cas de populations.
Le LEDP dit avoir détecté 127 populations de mauvaises herbes résistantes aux herbicides, dont 34% montraient une résistance multiple pour deux groupes et plus d’herbicides et 68% à au moins deux. Le type d’herbicide ayant affiché le plus de résistance est celui du groupe 2 avec 64%, tandis que le glyphosate suit avec 29%.
L’amarante tuberculée est la mauvaise herbe affichant le plus de résistance à 29%, suivi de la petite herbe à poux à 25% et de la vergerette du Canada à 14%. Dans environ les deux tiers des cas, les populations testées démontraient une résistance multiple. Le portrait pourrait cependant être faussé par le fait que les tests pour l’amarante aient été gratuits afin d’en connaître plus sur cette mauvaise herbe dangereuse.
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La Montérégie décroche de nouveau le titre de région la plus affectée avec 55 cas confirmés, soit 43 % de tous les cas de résistance diagnostiqués en 2022. « Cette région ainsi que celle du Centre-du-Québec sont les régions renfermant le plus grand éventail d’espèces résistantes différentes, avec un total de sept espèces », souligne le rapport du LEDP. Les Laurentides, qui a déployé une stratégie de dépistage, arrive au 2e rang pour le nombre de populations de mauvaises herbes résistantes (36 cas ou 28%). Les autres régions en ordre décroissant pour le nombre de cas confirmés de résistance sont le Centre-du-Québec (18 %), Lanaudière (4 %), Chaudière-Appalaches (3 %), l’Estrie (2 %) et Laval (1 %).
Le soya demeure le plus affecté avec 76% des cas de populations de mauvaises herbes résistantes, tandis que c’est le cas de 16% pour le maïs-grain. Les autres cultures concernées sont le blé, le haricot, le chou-fleur et le fraisier, chacune d’elles représentant 2 à 1 % des cas.
Le LEDP a testé en 2022 187 populations de mauvaises herbes pour fin de diagnostic de résistance, dont 68% se sont avérées résistantes. Le rapport complet est disponible en ligne.
