Les résidus de tiges et de feuilles laissés au champ après la récolte sont une source importante de matière organique et d’éléments nutritifs pour la prochaine culture. Lorsqu’ils sont laissés en surface, ces mêmes résidus deviennent des outils précieux pour contrer l’érosion. Pour répondre à la demande de nouvelles sources d’énergie ou encore pour combler les besoins alimentaires ou de litière du troupeau, il est tentant de ramasser une partie de ces résidus. Afin de préserver un certain équilibre, il est important de maintenir un pourcentage de couverture adéquat.
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Pour estimer la quantité de résidus restant au champ, la technique du ruban à mesurer ou des nœuds sur la corde demeure un outil simple et efficace. Si la corde mesure 30 m (100 pi), un nœud ou une marque doit être fait tous les 30 cm (1 pi). Placé en diagonale, chaque nœud rencontrant un résidu de culture, une mauvaise herbe ou un reste d’engrais vert compte pour un point. Le compte ainsi obtenu multiplié par 100 donne le pourcentage de couverture. L’objectif minimum à atteindre est de 30 % après le semis.
En prenant les mesures à l’automne, on peut prédire le résultat après le semis, selon les pourcentages établis par l’Université de l’État du Michigan. Le tableau ci-dessous indique le pourcentage de couverture moyen observé après diverses opérations culturales. C’est un guide pour estimer les impacts de différentes techniques selon les espèces cultivées. Toutefois, la vitesse d’avancement, la profondeur du travail et l’humidité du sol influencent grandement les résultats obtenus. Ces variables sont reflétées par les différences entre le minimum et le maximum pour chacune des opérations. Lorsque plusieurs passages sont réalisés, il faut multiplier chacun d’eux pour obtenir l’estimation finale.
Cet exercice permet d’identifier les opérations culturales absolument nécessaires ou les ajustements aux méthodes culturales permettant de maintenir le couvert à 30 % minimum.