Dans une publication récente sur Facebook, Pierre Desranleau, directeur division bovins de boucherie au Centre d’insémination artificielle du Québec, demande aux éleveurs s’ils font partie du 20% d’éleveurs de boeuf en Amérique du Nord qui font systématiquement des tests de gestation. Voici ce que Pierre Desranleau a écrit:
«Faites-vous partie du 20% ?
Il s’agit du pourcentage d’éleveurs de boeuf en Amérique du Nord qui font faire des diagnostics de gestation annuels. C’est peu considérant les quantités de fourrages qu’il serait possible d’épargner pendant l’hivernement et les coûts associés. Pour une période de 200 jours, on parle d’environ 3 tonnes de matière sèche pour une vache de 1400 lb. À $140/T de matière sèche – c’était le coût de production moyen au Québec en 2010 -, ça équivaut à plus de $400. Pour ceux qui sont serrés dans leurs stocks de fourrage, cet argument est difficile à ignorer.
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Pour ceux qui ont des périodes de reproduction bien définies, les diagnostics de gestation offrent aussi l’avantage de pouvoir réformer les non gestantes tôt à l’automne avant la chute saisonnière des prix. En 2016 et 2017, les vaches de réformes vendues au Québec ont rapporté environ 0.15$/lb de plus en août/septembre qu’en novembre/décembre.
Parmi les autres avantages pratiques, notons la possibilité de pouvoir regrouper le troupeau en fonction du moment prévu du vêlage (1er, 2e ou 3e cycle de 21 jours), d’identifier les vaches qui ont un problème de santé ou de détecter plus rapidement un problème de reproduction dans l’éventualité où le vétérinaire identifierait un nombre de femelles non gestantes plus élevé que la normale.
Bon été !»
Les commentaires ont été nombreux, allant de la surprise devant ce petit nombre aux petits trucs maisons. Il y a même eu une demande d’information supplémentaires sur les avortements. «Dans le boeuf, 80% des pertes embryonnaires se produiraient avant le J17, 15% entre J17 et J42, et 5% après J42», a répondu Pierre Desranleau.