Vous êtes-vous déjà demandé si une première mammite ou un premier épisode de boiterie à différents stades de la première lactation avait un impact sur la production laitière cumulée et le profit brut généré par la vache sur 305 jours? La mammite et la boiterie sont des maladies répandues dans les troupeaux laitiers québécois. En effet, une vache sur cinq souffrira d’une mammite et autant d’entre elles auront un épisode de boiterie au cours de leur lactation. Cette situation tend à augmenter le taux de réforme involontaire dans les troupeaux en plus d’entraîner des coûts supplémentaires.
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Le premier cas de mammite
Le premier cas de boiterie
Les résultats sur la boiterie vont dans le même sens; débuter une lactation avec un épisode de boiterie diminuait la marge sur les coûts. Sans boiterie, le profit brut généré par vache sur 305 jours était de 4070 $. L’incidence de la boiterie a été de 20 % pendant la période de transition et de 43 % en début de lactation. L’impact sur le profit durant la période de transition était comparable à celui durant le début de lactation (environ -450 $) pour les vaches qui ont fini leur lactation malgré l’épisode de boiterie. Il n’y avait pas d’effet sur la production laitière cumulée sur 305 jours entre les vaches saines et celles pour lesquelles un épisode de boiterie a été reporté pendant la période de transition ou le début de lactation. Cela indique que les pertes de profit ne sont pas directement liées aux pertes de production et donc que les impacts de la boiterie sont plus insidieux.
Un bon départ est donc garant d’une lactation réussie et d’un profit plus élevé pour les primipares mais aussi de leur rétention dans le troupeau. Ce projet démontre aussi l’importance d’une bonne collecte de données à la ferme sur la santé et la performance des troupeaux. L’estimation de la perte du profit due à la mammite et aux boiteries à différents stades s’ajoutera aux critères de décision des producteurs pour la réforme des vaches.
Source : Novalait