Un premier cas de mildiou en plein champ

Une fois établie, la lutte au mildiou devient ardue, voire impossible

Publié: il y a 4 heures

Lésions de mildiou (face supérieure de feuilles), Montérégie, 12 août 2025.

Le Réseau d’avertissement phytosanitaire (RAP) a émis un premier avis cette année concernant le mildiou. La cas a été observé dans un champ de pommes de terre en Montérégie le 12 août dernier, près d’un an après l’observation du premier cas en 2024, également en Montérégie.

Il s’agit de la première observation en plein champ, mais un autre cas avait fait l’objet d’un avis le 29 juillet dans une serre de tomates au Centre-du-Québec. Une fois établie, la lutte au mildiou devient ardue, voire impossible, souligne le MAPAQ.

La maladie se développe lorsque le taux d’humidité relative est élevé (> 90 %) ou lorsque le feuillage reste mouillé longtemps et que les températures sont comprises entre 10 et 15 °C la nuit et entre 16 et 20 °C le jour.

À lire aussi

En plus d’être le principal exploitant de la ferme familiale, Yanick Beauchemin est agronome au sein du Club Yamasol depuis 26 ans.

L’art de protéger et de nourrir ses sols

À la Ferme Roger Beauchemin, toutes les pratiques contribuent à améliorer les sols, même après la vente du quota laitier.

Dans le rapport relayé par le RAP, les agronomes indiquent que les producteurs situés dans le secteur concerné et avoisinant devraient entreprendre plusieurs démarches, dont un dépistage intensif des champs et la continuation de la protection fongicide jusqu’au défanage complet de la culture, selon les conditions météo. Ils incitent également à utiliser les produits appropriés, surtout près de la zone touchée. Une attention particulière est recommandée envers les produits appliqués en les alternant afin d’éviter la résistance.

Le mildiou est une maladie à déclaration obligatoire dans les zones de cultures protégées qui comprennent le Bas-Saint-Laurent, le Saguenay—Lac-Saint-Jean, la Côte-Nord et le Nord-du-Québec. Dans le cas de la culture de la pomme de terre, le propriétaire ou le gardien d’un bien infecté (dont une parcelle en culture) doit prendre des mesures pour éviter la propagation du mildiou, notamment par la destruction des végétaux infectés, selon le règlement sur la culture de pommes de terre.

Le rapport du RAP rappelle que « les mêmes exigences demeurent si la découverte de la maladie était faite dans des champs d’autres solanacées, à proximité de champs de pommes de terre. Il importe aussi de prévenir les voisins qui cultivent, entre autres, des pommes de terre et des tomates, et ce, peu importe les superficies, afin qu’ils puissent vérifier si le mildiou est présent dans leurs cultures et prendre les mesures nécessaires s’il y a lieu ». 

En cas de doute quant à la présence de mildiou, il est fortement recommandé de contacter son agronome ou un conseiller du MAPAQ du bureau régional le plus près pour obtenir des informations supplémentaires et prendre les mesures nécessaires.

Les producteurs sont aussi invités à envoyer un échantillon au Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ pour une identification du pathogène et de la souche, le cas échéant.

Pour lire d’autres articles sur les cultures, cliquez ici.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Céline Normandin

Céline Normandin

Journaliste

Céline Normandin est journaliste spécialisée en agriculture et économie. Elle collabore également au Bulletin des agriculteurs.