Une camionnette électrique à petit prix

L’autonomie annoncée est de 240 km, avec une batterie en option plus puissante permettant d’atteindre 385 km

Publié: 22 mai 2025

La camionnette électrique Slate

Quand on fait partie des hommes les plus riches de la planète, il semble naturel de s’intéresser aux fusées… et aux voitures électriques. Fin avril, Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, a emboîté le pas à Elon Musk en lançant sa propre entreprise automobile : Slate.

Mais attention, Slate n’a rien à voir avec Tesla. La jeune pousse adopte une approche totalement différente : un seul modèle, modulable en mini pick-up ou en petit VUS. Et le plus fou ? C’est à vous de faire la conversion vous-même ! Oui, Slate mise sur le véhicule à monter soi-même, une première dans l’univers de l’électrique.

Et ce n’est pas tout. Personnalisation oblige : Slate propose une gamme d’accessoires et des habillages en vinyle à appliquer facilement, sans démonter la carrosserie. Oubliez le gris fade de base, vous pourrez vêtir votre véhicule à votre goût avec des designs prédécoupés sur mesure.

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Ce petit camion électrique rappelle les mini pick-up japonais des années 1970 : compact, maniable, mais quand même costaud. Il peut transporter jusqu’à 635 kg (1400 lb) et tracter 453 kg (1000 lb). Des capacités proches de celles des véhicules tout-terrain côte-à-côte (side-by-side), très prisés en zone rurale, mais non homologués pour la route. Slate, lui, le sera.

Depuis des années, plusieurs voix réclament l’arrivée de petits véhicules utilitaires sur les routes nord-américaines. Quelques micro-camions asiatiques ont commencé à se frayer un chemin sur le marché, pendant que des géants comme Ford répondaient à l’appel avec des modèles plus compacts, comme le Maverick. Mais c’est le prix ultra-compétitif, la motorisation 100 % électrique, le design épuré et surtout, la possibilité d’assembler soi-même certaines composantes du Slate, à la méthode IKEA, qui font vraiment toute la différence.

Petit bémol : le mini à petit prix ne sera vendu qu’aux États-Unis, du moins pour le moment. Les Canadiens devront patienter…

Fidèle au style Bezos, la vente se fera en ligne uniquement. Pas de concessionnaires : vous commandez sur Internet, et vous attendez la livraison. Simple.

Côté technique, l’autonomie annoncée est de 240 km, avec une batterie en option plus puissante permettant d’atteindre 385 km. Le véhicule est une propulsion équipée d’un moteur arrière de 150 kW. Pas d’écran tactile dernier cri ni de système d’info-divertissement : Slate mise sur le fait que vous avez déjà un téléphone intelligent qui peut tout faire. Inutile donc de gonfler la facture pour un gadget en double.

Une logique minimaliste… mais qui a du sens.

La Slate peut être réservée dès maintenant avec un acompte de 50 $ US, même si aucune date de livraison n’a encore été précisée. L’assemblage se fera dans le Midwest américain, plus précisément à Warsaw, dans l’Indiana.

Prix de vente estimé : 27 000 $ US, soit environ 37 700 $ CAD. Mais avec les droits de douane de 25 % imposés sur certains véhicules américains, le prix grimperait à plus de 46 000 $ CAD si le Slate traverse un jour la frontière.

Malgré tout, ce petit utilitaire fera sensation sur le marché américain. Et si les barrières tarifaires tombent, il pourrait bien séduire aussi le marché canadien – à un prix comparable à celui d’un côte-à-côte, mais homologué pour la route et prêt à filer sur l’autoroute.

Reste à voir si Jeff Bezos fera traverser la Slate au nord… ou s’il choisira plutôt de la mettre en orbite autour de la terre, à la manière d’Elon Musk et de sa Tesla en février 2018.

Cet article de Scott Garvey publié dans Farmtario a été traduit et adapté par Le Bulletin des agriculteurs.

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