L’outil combiné de travail du sol et de semis Solitair DT est une nouveauté sur le marché nord-américain. Lemken l’a présenté dans plusieurs salons agricoles à travers le Canada l’été dernier pour le faire découvrir aux agriculteurs. Notamment lors du Canada’s Outdoor Farm Show à Woodstock, en Ontario, où il a remporté le prix « Environmental Sustainability Award », un concept de développement durable.
La nouveauté a impressionné les juges par sa capacité à offrir des avantages environnementaux significatifs dans les exploitations céréalières. Le combiné de semis a également fait l’objet de démonstrations sur le terrain, permettant aux producteurs d’observer ses bénéfices potentiels pour leurs exploitations.
« Le Solitair DT est un semoir de préparation du lit de semences », explique Ivor Bernatsky, responsable marketing chez Lemken. « Lorsqu’on parle de Lemken, les gens pensent souvent à nos machines de travail du sol, mais nous fabriquons également des planteurs et des semoirs. Cette machine est un hybride entre le travail du sol et le semis. » C’est ce qui fait que le Solitair DT se distingue de la plupart des équipements d’ensemencement disponibles sur le marché aujourd’hui.
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« Nous commençons avec des disques à l’avant, puis nous proposons, en option, des socs pour enfouir l’engrais entre chaque rang », explique Matt Amey, spécialiste des produits Lemken. « Il est également possible de ne pas utiliser les socs à engrais et de mélanger le fertilisant à la semence, soit dans un rang sur deux, soit dans chaque rang. Cela vous permet de choisir entre un réservoir simple ou double. »

Deux tailles de réservoirs de semences sont disponibles : 4 100 litres (116 boisseaux) pour le réservoir simple, et 5 100 litres (145 boisseaux) pour le réservoir double.
Le Solitair DT offre également un contrôle par section grâce à des doseurs séparés, tandis que les semences sont acheminées vers les ouvre-sillons par un système pneumatique.
Ce nouvel outil combine les disques rapides du Heliodor de Lemken à l’avant, capables d’incorporer les chaumes à une profondeur allant jusqu’à quatre pouces. Les tasseurs de sol à l’arrière créent un lit de semences ferme, dans lequel les graines sont placées grâce à des ouvre-sillons à double disque.
Les ouvre-sillons sont montés sur une tringlerie qui leur permet de suivre les irrégularités du terrain. Deux options de pression sont disponibles : une pression mécanique de 45 kg via un ressort ou une pression hydraulique pouvant atteindre 75 kg. « C’est ce que nous appelons notre système de socs OptiDisc », ajoute M. Amey.
L’intégration d’une fonction de travail du sol au moment du semis offre un avantage supplémentaire pour lutter mécaniquement contre les mauvaises herbes résistantes. Cette opération réalisée au moment du semis permet de conserver l’humidité du sol.
« Elle élimine les ornières et détruit également les graines précoces émergentes tout en créant un lit de semences ferme et homogène », explique Bernatsky. « Avec ce système, le délai entre le travail du sol et le semis est réduit au minimum. »
Il ajoute : « Cela diminue le risque d’érosion puisque le sol est travaillé quelques secondes seulement avant le semis. De plus, la conservation de l’humidité est optimisée grâce au compactage du sol immédiatement après le travail du sol. En éliminant mécaniquement les mauvaises herbes, les agriculteurs disposent d’une alternative aux herbicides. Enfin, en combinant toutes ces opérations en un seul passage, nous espérons également réduire les émissions de gaz à effet de serre. »
Le Solitair DT est proposé en largeurs de travail de 4, 6 et 9 mètres (13, 20 et 30 pieds). Même si cet outil est originaire d’Europe, Lemken est convaincu que les facteurs qui ont créé un marché pour ce produit sont également présent au Canada.
« Nous avons étudié les marchés développés en Europe et croyons qu’il existe un potentiel ici », explique M. Bernatsky. « Notre responsabilité est de proposer des innovations et des outils qui ont fait leurs preuves, afin que les agriculteurs puissent en comprendre la valeur agronomique et la mettre à profit. Nous devons simplement nous assurer qu’ils savent que cette machine existe et qu’elle peut leur apporter ces avantages. »
Article traduit de Scott Garvey publié dans Grainews.
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