« Comment tu le sèmes fort ton blé? » Ça c’est une question qui revient souvent. En fait, on a longtemps fonctionné en kg/ha jusqu’à ce qu’on réalise qu’on était à côté de la track. Quand même spécial. On sème du maïs-grain en visant une population en nombre de grains par ha, même chose pour le soya, mais pour le blé on y va en kg par hectare. Ça démontre quelle importance on donne à notre culture du blé. Pas surprenant que les résultats ne soient pas toujours au rendez-vous.
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Donc, on accorde une grande importance au poids du 1000 grains depuis plusieurs années déjà. Plus la semence est petite plus on peut réduire le taux de semis pour arriver à la même population finale au champ. En général on trouve l’information sur l’étiquette du semencier et quand je ne la trouve pas j’effectue moi-même la détermination du poids. Ensuite, je dois déterminer le nombre de grain par m2 que je désire. Je ne sais pas si c’est mon côté cartésien, mais j’ai longtemps eu tendance à choisir les hauts taux de population comme si c’était automatiquement lier à un plus haut potentiel de rendement. Le tableau inséré sur les sacs décolle à 300 et se termine à 600. Bien allons-y pour 600. On va en avoir des plants! Raisonnement que je ne tiens plus.


En fait, plus on sème dans la fenêtre hâtive de notre région plus on peut aisément baisser nos populations finales jusqu’à 250 grains par m2. Et plus on sème tard plus on a avantage à semer un peu plus dense. Avez-vous déjà fait le calcul de différence? Les premières années le taux de semis me faisait peur tellement c’était différent de ce qu’on faisait avant. Tu sais passer d’un taux habituel de 200-225kg/ ha à 110-140 kg! Méchante différence psychologique du semeur et une belle différence sur notre investissement semence par hectare.
Donc, ça vaut la peine de choisir le bon taux de semis. Une étape de plus pour obtenir un bon coup de production de notre blé d’hiver.