Les producteurs de foin recevront 9 millions

La Financière agricole annonce une première avance de paiement pour les régions les plus affectées.

Publié: 8 octobre 2019

La première coupe risque cette année de chevaucher la fin des semis.

Les producteurs de foin et de pâturage de la Montérégie et du Bas-Saint-Laurent recevront un paiement de 9 M$, versé par la Financière agricole dans le cadre du Programme d’assurance récolte. Les premiers vont obtenir une somme de 6,2 M$ répartie entre 546 producteurs alors que ceux du Bas-Saint-Laurent obtiendront la balance de 1,95 M$. Elle sera remise à 932 producteurs.

La Montérégie et le Bas-Saint-Laurent ont été affectés par des conditions météo difficiles qui ont également affecté le début de la saison. Les pertes liées aux problèmes dus au redoux et au gel de l’hiver dernier sont évaluées à 7,2 M$ tandis que les pertes de quantité et de qualité observées lors de la première période de fauche s’élèvent à 1,9 M$.

À lire aussi

Avaloirs inondés en juillet 2023.

Inondation dans les champs: quoi faire selon les cultures

La pluie a causé des siennes dans plusieurs régions mais avant de s’inquiéter, le RAP rappelle quelques informations et conseils sur ce type de situation.

L’état des cultures, rédigé par la Financière agricole, avait déjà relevé lors de ses premières observations des dégâts importants de survie à l’hiver, ainsi que de la repousse. La première fauche dans les divers secteurs de la Montérégie avait donné des résultats jugés inférieurs à la moyenne, tant au niveau de la quantité que de la qualité du foin et des pâturages. La majorité des régions ont par ailleurs affiché des rendements inférieurs à la moyenne à la deuxième fauche, selon les prévisions de la Financière.

La Financière dit aussi poursuivre « ses analyses pour les situations particulières liées au gel hivernal, pour les deuxième et troisième périodes de fauche ainsi que pour d’autres problématiques observées, notamment les retards de croissance occasionnés par les conditions printanières froides et humides ».

Toujours dans son dernier rapport sur l’état des cultures daté du 1er octobre, un retard est noté pour plusieurs cultures. Le mûrissement du maïs-grain est jugé lent en raison du manque de chaleur. Le stade denté atteint dans la majorité des champs alors qu’à ce temps-ci de l’année le point noir est la norme. Les récoltes d’oignons affichent aussi un délai. Plusieurs stations météo enregistrent un retard dans les UTM. Les stations ayant le plus de retard sont celles de Lac-Sainte-Marie (Outaouais), de Papineau Labelle (Outaouais), et d’Arundel (Laurentides).

Les récoltes de céréales à paille sont nettement en décalage par rapport aux cinq dernières années. La récolte de soya affiche un progrès de 2% pour le début du mois alors qu’elle en était à 13% au 25 septembre 2018 et 20% au 3 octobre 2017.

De premières gelées nocturnes ont aussi été enregistrées à plusieurs endroits dans les deux dernières semaines : le secteur Saint-Jean-sur-Richelieu le 18 septembre,  le secteur de Saint-Hyacinthe le 19 septembre et en Estrie le 19 septembre.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Céline Normandin

Céline Normandin

Journaliste

Céline Normandin est journaliste spécialisée en agriculture et économie. Elle collabore également au Bulletin des agriculteurs.