Signe que les relations commerciales ne sont pas revenues à leur rythme d’avant la pandémie, les ventes de viande de porc en direction de la Chine souffrent d’un déficit si on les compare à celles affichées à la même date l’an dernier. Pour les sept premiers mois de l’année, les ventes s’élèvent à 609 M$ en 2021, alors qu’elles étaient de 1,025 G$ en 2020.
La Chine a suspendu certaines de ses importations en provenance du Canada à la suite de cas de contamination à la COVID-19 dans des installations de transformation de porc, ce qui a eu pour effet de réduire de manière importante les ventes. Certaines des suspensions ont eu lieu en 2020, lorsque les employés des usines ont été testés positifs à la COVID. Les transformateurs s’attendaient à ce que la Chine lève les interdictions dans les semaines ou les mois suivants, mais cela ne s’est pas produit.
« Toutes les usines suspendues ont présenté un bilan de rétablissement, sans réponse de la Chine », a déclaré le Conseil des viandes du Canada dans un courriel. L’interdiction chinoise de certains transformateurs représente 65% de toute la capacité de transformation du porc au Canada. L’absence de réponse peut être liée aux affirmations chinoises selon lesquelles le coronavirus peut survivre sur des aliments importés, comme la viande congelée. Cette affirmation n’est pas reconnue par l’Organisation mondiale de la santé et les experts en microbiologie puisqu’il s’agit d’un virus respiratoire.
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Heureusement, ces parts de marché ont été récupérées par d’autres pays comme le Mexique et les Philippines où les importations canadiennes ont connu une forte hausse. Dans le cas des Philippines, le nouvel intérêt pour la viande canadienne pourrait être de courte durée puisque son cheptel porcin se remet des effets de la fièvre porcine africaine qui a décimé ses fermes.
Le Conseil canadien du porc a demandé que le gouvernement canadien dépêche un émissaire spécial en Chine afin d’ouvrir davantage le marché aux produits canadiens. La compétition internationale est en effet vive pour obtenir des parts du marché chinois et un coup de main de l’ambassade du Canada serait vue d’un bon œil dans ce contexte.
Source: The Western Producer (traduit de l’anglais)