10 millions pour se préparer à la peste porcine africaine

L’aide permettra de financer 29 projets au Canada, dont quatre au Québec

Publié: 21 mai 2024

10 millions pour se préparer à la peste porcine africaine

Le secteur porcin reçoit un coup de pouce de la part du ministère de l’Agriculture et Agroalimentaire du Canada (AAC) afin de mieux préparer le pays à une éventuelle éclosion ici de la peste porcine africaine, maladie qui a été détectée dans certaines régions d’Asie et d’Europe, ainsi que dans les Caraïbes en 2021. Elle n’a jamais été détectée au Canada ou aux États-Unis.

En tout, 29 projets dans sept provinces recevront une aide totalisant 9,6 M$, ce qui fait grimper à 23,4 M$ l’enveloppe totale consacrée à la prévention de cette maladie animale. Cette dernière est regroupée sous le Programme de préparation de l’industrie à la peste porcine africaine (PPIPP). Cinq volets sont compris dans le programme, soit l’évaluation et amélioration de la biosécurité, y compris la gestion des porcs sauvages, l’analyse sectorielle, communication et mobilisation, les projets de recherche liés à la peste porcine africaine (PPA), la modernisation des entreprises de transformation et la préparation régionale à l’abattage par compassion et à l’élimination des porcs sains excédentaires.

Au Québec, les projets totalisent près de 1M$ dont 93 600$ à Aliments Asta pour installer une chaîne d’abattage pour traiter les porcs sains excédentaires en cas d’épidémie de peste porcine africaine. La majorité de la somme revient à l’Équipe québécoise de santé porcine afin de mieux se préparer à une éventuelle fermeture des marchés d’exportation. Les bénéficiaires des sommes auront jusqu’au 31 mars 2025 pour terminer leurs projets.

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Les acteurs du milieu porcin ont salué ce soutien de la part du gouvernement fédéral pour renforcer la biosécurité au pays. René Roy, président du Conseil canadien du porc, y voit une volonté commune « à maintenir la résilience et la durabilité de l’industrie porcine en adoptant de nouvelles idées et une approche pansectorielle » et « de préserver la réputation du Canada en tant que fournisseur fiable de produits de porc sûrs et de grande qualité à l’échelle mondiale ». Louis-Philippe Roy, président des Éleveurs de porcs du Québec et de l’Équipe québécoise de santé porcine, a pour sa part qualifié l’aide d’ « essentielle, de même que les ententes visant la compartimentation et le zonage avec les pays avec lesquels nous faisons du commerce de porcs et produits de porc ».

À PROPOS DE L'AUTEUR

Céline Normandin

Céline Normandin

Journaliste

Céline Normandin est journaliste spécialisée en agriculture et économie. Elle collabore également au Bulletin des agriculteurs.