Les Producteurs laitiers du Canada présenteront un plan d’action pour atteindre la carboneutralité d’ici 2050 lors de leur assemblée générale en juillet 2022. Le 2 février dernier, les Producteurs laitiers du Canada annonçaient qu’ils allaient atteindre la carboneutralité à la ferme en 2050. Il reste à déterminer de quelle façon cela sera réalisé.
Entre 1990 et 2019, le secteur a déjà réduit son empreinte carbone de 24% grâce à diverses améliorations au niveau de la production laitière comme l’amélioration de la production laitière, une meilleure gestion des fumiers, des cultures et de l’utilisation de technologies en agriculture de précision.
Le président des Producteurs laitiers du Canada, Pierre Lampron, explique que son organisation a évalué que l’atteinte de la carboneutralité est possible et que le moment était bien choisi puisque le gouvernement avait le même objectif de carboneutralité.
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La ferme WB a planté des haies brise-vent qui, à maturité, procureront de l’ombre à leur troupeau de vaches Highland lors des journées chaudes d’été. Cette initiative a été rendue possible grâce à l’expertise et au financement d’ALUS Montérégie.
Des efforts à venir
Le Canada émet déjà la moitié moins de gaz à effets de serre par litre de lait produit que la moyenne mondiale. Comment faire mieux et se rendre jusqu’à la carboneutralité?
« C’est sûr que ça va demander un effort », explique Pierre Lampron. Il explique que les producteurs ont toujours travaillé pour améliorer l’empreinte carbone, mais il n’y avait pas de cible.
Dans les prochains mois, les Producteurs laitiers du Canada rencontreront les experts des provinces dans le but d’en arriver à un plan de match qui sera présenté à l’assemblée générale de l’organisation en juillet. Les actions viseront à la fois la réduction des émissions de gaz à effets de serre, mais aussi la captation du carbone sur les fermes.
« Donc, on va travailler sur les deux facettes : réduire les émissions, mais aussi en capter le plus possible », explique Pierre Lampron. En guise d’exemple, il cite la plantation d’arbres, de brise-vents ou encore la plantation de bandes riveraines. D’ailleurs l’entreprise familiale Y. Lampron & fils de Saint-Boniface en Mauricie est un bon exemple d’entreprise laitière faisant des efforts au niveau environnemental. La ferme est certifiée biologique et plante 1000 arbres chaque année depuis trois ans dans le but de faire un effort environnemental et apporter de l’ombre aux animaux, en plus de semer des plantes de couvertures dans les cultures.
Comment?
Pour la réduction des émissions, les nouvelles technologies, la recherche, l’alimentation sont autant d’aspects qui seront évalués. « On regarde de très près les nouvelles technologies qui pourraient nous permettre de réduire les émissions, et aussi, la recherche dans le domaine. Et on va continuer à faire de la recherche », dit-il.
En exemple, certains aliments, comme des algues, pourraient aider à réduire l’émission de méthane. Certaines vaches qui, génétiquement, produisent moins de méthane que d’autres. Peut-être que des améliorations génétiques pourraient permettre aux vaches d’émettre moins de méthane.
Les traitements de fumier pour extraire du biogaz comme le projet de coopérative à Warwick est un bel exemple. « Je pense que ça va se développer de plus en plus », explique Pierre Lampron. Le Québec a moins de projets de ce genre parce que notre hydroélectricité est peu dispendieuse, mais on en retrouve quelques-uns en Ontario. « Le projet de Warwick, c’est un genre de projet qu’on veut encourager et qu’on veut faire soutenir par les gouvernements pour qu’il y en ait plus », ajoute-t-il.
Il ajoute que les projets varieront d’une ferme à l’autre parce qu’elles ne sont pas toutes pareil.
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Les annonces diffusées dans les médias dans les dernières semaines visent à démontrer les efforts qui sont fait pas les producteurs laitiers. « Nous autres, on veut montrer que ce n’est pas quelque chose de nouveau. Il y en a déjà beaucoup qui en font. On veut plus le valoriser. On veut surtout plus le documenter et faire un mouvement pour engager tous les producteurs dans ce mouvement-là », dit-il.
Pierre Lampron sent une volonté des producteurs de s’impliquer de ce côté, surtout les plus jeunes qui poussent en ce sens. « C’est ça qui est encourageant », dit-il.
