Nous sommes seulement à la mi-mai et les vaches laitières ont déjà ressenti un grand stress de chaleur la semaine dernière. Selon deux distributeurs de ventilateurs contactés, les producteurs laitiers sont de plus en plus nombreux à installer des ventilateurs de recirculation d’air pour rafraîchir les vaches dans les étables.
Selon David Blanchette, représentant Ventec chez Groupe Jolco, c’est une tendance qu’il remarque depuis quelques années. En plus de rafraîchir les vaches, les ventilateurs de recirculation vont permettre l’assèchement de la litière et la diminution de la quantité de mouches présentes.
« Depuis une dizaine d’années, on voit aussi une augmentation de la vitesse de l’air dans les étables », ajoute-t-il. Alors que la vitesse était de 275 pi3/minute il y a 10 ans, c’est passé à plus de 300 il y a 5 ans et d’environ 400 l’an dernier.
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Les ventilateurs de recirculation sont ajoutés autant dans les stabulations libres que les stabulations entravées. En entravée, des ventilateurs plus petits sont installés au-dessus des vaches.
Marc Drolet, conseiller technique en produits agricoles pour Agrizone de BMR, explique lui aussi que les ventilateurs de recirculation gagnent en popularité pour rafraîchir les vaches. « Mais le vent ne doit pas être dirigé directement sur les animaux, mais juste au-dessus », nuance-t-il.
Il explique que des conseillers de leur quincaillerie agricole locale peuvent aider les producteurs dans la sélection des ventilateurs et la planification. Au besoin, des fournisseurs ont des ingénieurs en ventilation.
Les ventilateurs multidirectionnels de type cyclone offrent aussi une bonne ventilation, mais ce n’est pas pour toutes les installations. « Si le plafond a plus de 12 pieds de haut et que l’étable est en ventilation naturelle, oui, c’est bon, parce que je vais pouvoir pousser l’air plus haut et plus loin », dit David Blanchette.
Les distributeurs ont des ventilateurs en inventaire car ils ont prévu les demandes de dernière minute, mais ils ne peuvent pas prévoir l’imprévisible. « La clientèle se prépare de plus en plus tôt, explique David Blanchette. Beaucoup ont passé leurs commandes en janvier, février et mars. » Il reste ceux qui n’avaient pas prévu en installer et les nouvelles constructions.
De son côté, Marc Drolet n’est pas inquiet de l’approvisionnement. « On a fait une bonne provision », dit-il. Et s’il en manque, les fabricants canadiens et américains sont assez proches pour fournir à la demande.
Des études américaines validées pour le Québec par la chercheuse Véronique Ouellette de l’Université Laval ont démontré que les vaches laitières québécoises souffrent aussi de stress thermique l’été. Le stress thermique a des effets sur la production laitière, le test de gras, la présence de mouches, l’assèchement de la litière, les données de reproduction, la production laitière des génisses à naître. Les bénéfices de rafraîchir les vaches sont donc nombreux.
