Après un été dans leur étable neuve en ventilation transversale, Mathieu Larose et Nancy Clouâtre de la ferme Laroselait de Verchères installaient en 2020 des toiles pour forcer l’air à descendre sur les vaches dans les stalles et les rafraîchir en été. Selon Mathieu Larose, c’est un incontournable qu’on ne voit pas assez souvent.
Très curieux, Mathieu Larose avait vu que des étables américaines avaient ce genre de déflecteurs, mais rigides. « Pour notre climat, on ne pouvait pas avoir des murs permanents, raconte-t-il. En hiver, ça ferait des poches d’humidité. » Il espérait donc une solution adaptée.
« La première fois qu’on est allé voir ça, c’est dans le sud de l’Ontario, à London, raconte Mathieu. Une grosse étable de 800 vaches qui venait de se bâtir. On a pris l’avion avec notre ingénieur et on a fait trois producteurs avec des étables comme ça avec des toiles baissées l’été et relevées en hiver. »

Dans une étable à ventilation transversale comme ils ont, l’air entre par des entrées d’air d’un côté de l’étable, traverse les six rangées de logettes et ressort par les ventilateurs de l’autre côté. L’étable carrée a 150 sur 150 pieds.
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Trois toiles sont accrochées au plafond au-dessus des rangées doubles de logettes. Elles sont baissées au printemps et relevées à l’automne. Le mécanisme est manuel et permet de rouler ou dérouler la toile. Il s’agit d’une longue baguette accrochée sur le mécanisme et qu’on actionne par une perceuse.

Nancy raconte que, à la suite de l’installation, ils ont retiré quatre gros ventilateurs de 78 pouces au mur. Juste la vente des ventilateurs a permis de payer les toiles.
« Quand on faisait marcher tous les fans, il y avait tellement de vent que le sable des stalles sortait dehors », raconte Mathieu.

Les deux seuls regrets qu’il a, c’est de ne pas les avoir installées dès la construction et d’avoir installé une entrée d’air aussi haute. En fait, depuis qu’ils ont installé les toiles, ils doivent baisser la hauteur de l’ouverture des entrées d’air.
Malgré ces points, Mathieu est très satisfait. « Moi, je trouve que je n’en vois pas assez. Pour moi, c’est un incontournable », raconte-t-il. Et avec les grandes chaleurs des dernières semaines, ça a fait une grande différence pour le confort des vaches.