Un cinquième cas d’influenza aviaire en plein été dans les élevages de dindons à Valcartier, dans la région de Québec, amène les Éleveurs de volaille du Québec à envisager devoir vivre avec la présence du virus.
Le premier cas d’influenza aviaire sur un élevage de dindons à Valcartier est survenu le 22 juin et le cinquième a été détecté le 1er août. Les trois premiers cas étaient si près l’un de l’autre qu’une seule zone de contrôle a été décrétée par l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). Il n’y avait cependant pas de lien de transmission entre les sites. Le quatrième cas était plus loin de ces cas (entre 3 et 10 km). Le cinquième était tout près du premier cas, sans avoir de lien de contamination avec ce dernier.
Au printemps, l’ACIA et l’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles (ÉQCMA) misaient la stratégie de prévention essentiellement sur la contamination par les fientes et les bottes des travailleurs. Maintenant, l’ACIA évalue d’autres vecteurs de contamination, notamment les mouches puisque l’environnement est propice à leur présence. Il est aussi envisagé que l’aérosol pourrait permettre la transmission du virus comme il a été prouvé pour le virus du SRRP chez le porc.
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Une souche très virulente
La souche H5N1 est très virulente. Elle est répandue à travers le monde. En Europe, elle a causé d’importantes mortalités dans les élevages. Au Canada, de nombreux cas d’influenza aviaire ont été détectés. La plupart des zones ont été dépopulées et désinfectés. Il ne reste qu’au Québec et en Alberta où des sites sont actifs.
Les Éleveurs de volaille sont préoccupés par la saison migratoire de l’automne qui représentera un autre défi alors que les oiseaux migrateurs qui ont propagé la maladie seront de retour au Québec.
Maintenant, le virus est bien implanté chez les oiseaux sauvages et même chez des mammifères. Le virus a été détecté chez les espèces suivantes : mouffette, renard, phoque. Ce qui fait dire aux Éleveurs de volaille qu’il faudra apprendre à vivre avec la présence du virus.