Si on se fie à la popularité de la première édition du programme de rétribution des pratiques agroenvironnementales du MAPAQ, il faudra être à pied d’oeuvre devant son ordinateur lundi le 6 mars dès le début des inscriptions. L’an dernier, les places disponibles se sont envolées en l’espace de 24 heures, ce qui a permis à 1880 entreprises de participer au programme.
Cette fois-ci, 1000 entreprises pourront s’inscrire avec un montant maximal individuel de 50 000$. Une enveloppe de 29 M$ est associée à cette deuxième mouture et s’ajoute aux 56 M$ délivrés l’an dernier. Le MAPAQ indique que les inscriptions seront possibles jusqu’au 31 mars, mais probablement que les disponibilités disparaîtront rapidement puisque le programme est ouvert jusqu’à épuisement des fonds.
Patricia Leduc a l’intention d’être prête devant son ordinateur le 6 mars pour le compte de ses clients. L’agronome et conseillère en agroenvironnement au Club Agri Conseils Maska a eu recours l’an dernier au programme qu’elle voit d’un bon oeil. Pour ceux qui craindraient un surplus de paperasse, l’agronome indique que le formulaire se remplit rapidement, en une quinzaine de minutes environ, et est assez simple, surtout quand son dossier se trouve déjà en ligne sur le site de la Financière agricole du Québec qui chapeaute le programme. «Les producteurs ont reçu une lettre du MAPAQ les informant du programme et des webinaires ont été rendus disponibles », indique Patricia Leduc. Pour ceux qui n’auraient pas eu la chance d’y assister, ils se trouvent sur le site de la Financière.
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L’agronome conseille de ne pas tarder à s’inscrire. Puisque les montants sont accordés par hectare, les sommes disponibles s’envolent rapidement. « Cela vaut la peine également de prendre le temps d’analyser les possibilités puisque ces dernières peuvent évoluer selon les types d’entreprises et les régions. Il peut être plus difficile pour une ferme laitière, mais en regardant les pratiques, on peut y trouver son compte », allègue l’agronome. « Même les régions où la diversification des cultures est déjà implantée, on peut aller chercher quelque chose, comme dans l’entretien d’un îlot boisé ou la biodiversité », donne en exemple Patricia Leduc.
Les entreprises en grandes cultures pourraient, quant à elles, profiter des mesures concernant les engrais verts et les céréales. Dans ce dernier cas, il faut tenir compte que les superficies devront augmenter pendant la période de trois ans du programme pour être admissibles.
« Aucune somme n’est superflue, aussi minime soit-elle », résume Patricia Leduc. Elle voit dans le programme un incitatif à essayer de nouvelles choses. « Cela crée une ouverture pour les producteurs qui seraient intéressés, mais qui n’auraient pas osé avant. »
Le site de la Financière agricole dispose de plusieurs informations concernant le programme. Il est aussi possible de contacter le réseau Agriconseil pour une question agronomique. Le centre de services est également accessible pour des questions d’ordre plus administratif. Pour ceux qui hésiteraient, Patricia Leduc recommande de contacter son conseiller. Dans certains cas, comme le sien, ils peuvent compléter le formulaire pour le compte des producteurs.
Pour ceux qui auraient fait le plein de mesures agroenvironnementales, certaines formations agricoles seront incluses dans la nouvelle formule du programme.