Changements climatiques, énergies fossiles de plus en plus rare. Ajoutons à ça les objectifs d’utilisation plus stratégiques de nos ressources. Ça nous donne un cocktail qui nous oriente de plus en plus vers un « vrai » coût d’utilisation. Résultats : nos coûts de production augmentent et vont continuer d’augmenter. Intrants, équipements, infrastructures sont déjà en forte hausse.
Bien sûr qu’il y aura certaines accalmies, mais sur du long terme la tendance va rester. Comment je peux faire pour essayer d’atténuer ces impacts qui influencent mon efficacité financière? Je pourrais faire certains parallèles avec d’autres ressources. On a probablement une des meilleures eaux potables au monde et on a trouvé le moyen de nous vendre de l’eau en bouteille. C’est un peu comme si on arrivait à vendre un congélateur à un habitant du pays des glaces.
J’arrive à l’évaluation des observations dans notre parcelle de maïs. On a toujours pris soin d’aller la visiter tout au long de la saison tout en notant nos observations. Ce qu’on remarque : certains hybrides sont plus efficaces pour transformer l’azote en grain. On a remarqué certains signes de carence en cours d’été sur certains hybrides, comparativement aux autres tout juste à côté. On a pu observer le résultat dans nos pesées. Il y a probablement d’autres facteurs à considérer, mais c’est tout de même une observation intéressante à noter.
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Quand il y a plus de sièges disponibles que d’opérateurs
Dans certaines périodes intenses, comme celle-ci, on a l’impression qu’il y a plus de tâches que de ressources humaines. Tout devient une gestion des priorités.
Un beau matin, on se lève et on observe un beau lever de soleil. Wow! Eureka! La voilà l’énergie gratuite dont j’ai besoin. Le meilleur moyen de capitaliser sur cette énergie, c’est de s’organiser pour imiter les panneaux solaires en se servant des plantes. Le sol n’est pas fait pour être tout nu. Laissez n’importe quel tas de terre à nu et quelques semaines plus tard, il est recouvert de verdure. Pas des tomates ou des cornichons! Mais certaines plantes qui vont s’en accommoder.
L’idée, c’est de laisser pousser des plantes qu’on sème afin de répondre à certains objectifs, soit de production d’azote, soit de production de carbone en surface et même en profondeur. Si je peux ajouter 30-60-90 jours de captage d’énergie, c’est déjà ça d’engrangé dans notre système qui nous le rendra bien l’année suivante, voire même quelques années plus tard.
Ce n’est pas une obligation de tout mettre nos sols en semis direct mur à mur. Par contre, si on veut se donner des chances de conserver notre matière organique, voire de l’augmenter, ça prend une stratégie qui nous permet de garder plus de résidus tout en augmentant la possibilité d’en conserver le maximum. Ça passe par le travail réduit et le semis direct.
Je me suis promené en campagne la semaine dernière et j’étais encore étonné de l’énergie déployée allant même jusqu’à détruire de beaux couverts qui pourtant auraient la possibilité de faire un bon travail. Arrêter le processus si près du but. Reste une étape de plus à traverser. Normal que ce soit insécurisant les premières fois. L’idéal, c’est d’au moins se garder quelques secteurs pour comparer. Sans oublier que quand on compare une nouvelle technique, on doit agir en conséquence des conditions gagnantes pour que la technique fonctionne. Le plus beau de l’histoire, c’est que ça fonctionne. On doit seulement réapprendre à se servir de ce qu’on a sous la main ou dans les airs. Profession agriculteur.
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