Comment rentabiliser au maximum sa première coupe

Comment rentabiliser au maximum sa première coupe

Tout est cher! Cette phrase, on l’entend souvent depuis quelques temps. Les producteurs cherchent à sauver des sous un peu partout, que ce soit dans l’engrais, les semences, les aliments, etc…

Avec la météo des derniers temps, la récolte de fourrages s’amorce ces jours-ci. Voici quelques points qui justement pourraient vous aider à sauver des sous au niveau de l’alimentation des bêtes.

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Le stade de récolte est sans contredit le point majeur pour sauver de l’argent. Les plus vieux disaient que lorsque les pissenlits passent du jaune au blanc, il est temps de graisser la faucheuse ! Ça reste un point de référence folklorique, mais pour ceux et celles qui voudraient peaufiner la chose, l’utilisation des degrés-jours est à conseiller. La validation au champ avec l’outil NUTRI-FOURRAGER est un excellent moyen de validation aussi. Visiter les champs pour constater les stades de maturité reste le conseil ultime. Tous ces trucs ciblent la même chose : optimiser la qualité pour sauver sur les coûts d’alimentation futurs.

Maximiser les glucides non-fibreux (GNF) pourrait faire partie des points à considérer si on veut sauver des frais. De récents tests faits ici au Québec ont consolidé les concepts de fauche pour optimiser la concentration de ces sucres (Claessens et coll 2021). Cette étude a montré qu’en fauchant en après-midi plutôt qu’en avant-midi, les GNF augmentaient de plus de 4%, ce qui fait en sorte que le potentiel énergétique de ces fourrages a été augmenté. Encore un moyen de sauver de l’argent.

La fauche en andain large est aussi à préconiser pour aller chercher des gains monétaires. On fait en sorte de diminuer la perte en matière sèche (MS) et encore là, de gagner des sucres !

La hauteur de fauche donnera aussi un bon coup de pouce sur la qualité du fourrage récolté. Une fauche plus basse a plus de chance de contaminer le fourrage et surtout de le diluer par de la fibre peu digestible (tige), moins intéressante pour nos ruminants performants.

Pour que ça coûte moins cher :

-fauche au stade optimal selon le besoin des animaux ciblés

-hauteur de fauche (plus près de 4 pouces)

-moment de la fauche (en après-midi)

-andain large (70-80% de la largeur de fauche si possible)

Dernier point, pensez à valider le choix de vos plantes pour vos prochaines implantations d’automne 2024 ou printemps 2025 pour optimiser vos chances : optez pour la résilience !

Bonne fauche.

*Texte réalisé par Jean-François Lemay, en collaboration avec le Conseil québécois des plantes fourragères (CQPF). Les propos exprimés dans le texte ne relèvent toutefois que de l’auteur et n’engagent pas le CQPF.

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