En cette période d’achat de semences pour la saison 2025, il est important de reconsidérer certains facteurs qui influencent la performance des cultivars et des hybrides.
Partout dans le monde, les efforts s’intensifient pour développer des variétés résilientes aux changements climatiques, afin de répondre aux besoins alimentaires d’une population en constante croissance.
De nombreux chercheurs s’emploient ainsi à comprendre et prédire le comportement des semences dans une grande diversité d’environnements et de pratiques agricoles. Par exemple, on peut chercher à anticiper les performances d’un cultivar de soya selon le champ où il sera cultivé, en tenant compte de la texture du sol, des précédents culturaux, de l’historique des maladies et ravageurs, des mauvaises herbes présentes, des herbicides prévus, ainsi que de la date et du taux de semis.
À lire aussi
Comment choisir la bonne semence?
Sélectionner la semence optimale pour le maïs ou le soya représente un gros défi. Bien que les caractéristiques génétiques des hybrides ou des cultivars puissent être connues à l’avance, il demeure difficile de prévoir les conditions de croissance pour la prochaine saison. Voici quelques conseils.
Bien que les tentatives pour faire de telles prédictions ne soient pas nouvelles, l’arrivée de l’intelligence artificielle (IA) bouleverse le domaine. En effet, les outils de la bio-informatique permettent aujourd’hui de dégager les paramètres clés associés à la performance des cultivars.
Cependant, un de ces paramètres, l’« effet année », influence grandement le classement des performances. Autrement dit, au cours d’une même année, les semences ont tendance à se comporter de manière similaire sur de vastes territoires, quels que soient les types de sols et de pratiques agricoles.
Cependant, d’une année à l’autre, on observe souvent un reclassement des produits. L’effet année est principalement dicté par les conditions météorologiques. Tant que la météo d’une saison complète reste imprévisible, l’effet année demeure difficile à anticiper.
C’est pour cette raison que de nombreux organismes d’amélioration génétique cherchent à développer des semences plus adaptées aux conditions extrêmes auxquelles nous pourrions désormais être confrontés. La résistance à la sécheresse est en tête de ces priorités, avec pour objectif d’augmenter la tolérance au stress sans compromettre les performances dans des conditions de croissance optimales.
En résumé, au moment de passer votre commande de semences, il est judicieux de considérer plusieurs années de résultats d’évaluation pour identifier les semences présentant une bonne stabilité dans le temps.
Pour lire d’autres blogues de Jean-Marc Montpetit, cliquez ici.
