Arrive toujours une période où on doit décider d’arrêter la croissance de nos couverts. On essaie en général de retarder au maximum cette décision afin de profiter au maximum des effets positifs du couvert. On travail avec du trèfle. Une plante généreuse en capacité de colonisation par ses racines, une bonne captation d’azote, mais son défaut : compliquée à contrôler le printemps suivant. C’est le prix à payer quand on veut une plante vivante qui colonise le sol et qui peut capturer de l’azote.
On se questionne quand même si on ne pourrait pas y arriver avec une autre combinaison de plante. Et plus le couvert se développe, plus c’est déchirant de l’arrêter. Mais arrive le moment du compromis à faire afin de favoriser au maximum la culture qui arrive. Ça nous est déjà arrivé d’être tellement emballé par l’envergure du couvert que le fait de retarder un peu trop notre décision a nui au potentiel de la culture qui nous a causé des pertes financières. Maintenant qu’on comprend le principe.

On a donc commencé nos premières défoliations la semaine dernière. On commence à bien voir l’effet du traitement, mais on doit quand même attendre environ sept jours avant de pouvoir passer la déchaumeuse en surface afin de réchauffer le sol tout en coupant le couvert en surface. Nos dés sont jetés. Avec le beau temps qui arrive et une possible pluie vendredi, on aura donc pas assez de marge de manœuvre pour semer du maïs-grain cette semaine.
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Êtes-vous dans le trou?
Avec le printemps arrosé de 2025, c’est fou le nombre de ronds où on a observé des retards d’assèchements de sol. Je me suis promené en essayant de géoréférencer les contours de ces zones afin d’essayer de comprendre ce qui s’y passe.
Ça fait juste un peu bizarre de ne pas être sur le même momentum que ceux qui sèment sans couvert. C’est aussi le compromis qu’on a à faire quand on travaille avec un système en dehors de la boîte. On sait par expérience qu’on peut réussir d’excellents rendements même pour des semis de 20 mai. Donc on garde le focus, on s’occupe de notre blé d’hiver qui fait baisser mon stress et on pourra probablement faire un peu de semis de soya si tout se déroule comme prévu.
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