L’innovation, ça prend du temps!

Publié: 3 juin 2025

Il y a du soya dessous. Essai de la culture relais du soya dans un blé d'hiver. L'innovation et les essais, ça prend du temps!
Qu'on a pas beaucoup cette année.

J’ai l’impression qu’il va encore manquer une journée de soleil pour réussir un semis parfait. Il nous reste 20 hectares de maïs à semer sur une partie très argileuse. Assez argileuse qu’avant il y avait un circuit de course sur terre battue juste à côté. Qui dit course sur terre battue, dit de la glaise collante. Pas pour rien qu’il y a un W dans la description pédologique du sol. Du KIAW4.

Histoire courte, on espère scarifier ça avec la déchaumeuse demain, question de gagner du temps. Parce que la fenêtre de beau temps qu’on nous promettait semble vouloir se raccourcir d’ici jeudi. On se concentre à appliquer un peu d’azote avec sel d’epsom qui accompagne un fongicide pour protéger notre feuillage au possible risque de maladie avec les pluies fréquentes.

Et arrive un problème de disponibilité d’équipement pour réaliser un projet d’innovation dont je vais vous parler plus en détails un peu plus tard. Un projet d’essai, c’est emballant, mais il arrive souvent des petits contre-temps qu’on doit gérer. On est habitué à ça! Mais une année comme cette année, c’est un peu plus lourd sur le moral et la patience.

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Allure du champ au moment de la récolte.

Pourquoi et comment essayer la culture relais

Déjà quelques années qu’on voyait des vidéos d’agriculteurs qui vulgarisaient la culture à relais. On se disait : faudrait bien essayer ça! Une réflexion de deux trois ans, le temps de se préparer mentalement et de s’organiser pour réaliser le projet.

On n’a pas la machine souhaitée encore, on essaie un autre type, ça ne fonctionne pas. On essaie autre chose qui finalement fait le travail. Au final, ça fait cinq heures qu’on tourne autour du même 8 hectares. C’est probablement pour cette raison que l’innovation au champ peut paraître longue vue de l’extérieur. Ça prend une bonne préparation, de la discipline pour bien noter, observer et ensuite s’y consacrer entièrement, même si ça nous oblige à faire certaine pirouette.

Finalement, c’est beaucoup de temps d’où la raison qu’on ne peut pas tout exécuter nos projets dans la même saison. Et cette année, ce temps entre deux pluies est difficile à trouver et nous coûte cher. Ok, on va mettre ça dans le budget recherche et innovation.

Profession agriculteur

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À PROPOS DE L'AUTEUR

Paul Caplette

Paul Caplette

Agriculteur et collaborateur

Paul Caplette est passionné d’agriculture. Sur la ferme qu’il gère avec son frère en Montérégie-Est, il se plaît à se mettre au défi et à expérimenter de nouvelles techniques. C’est avec enthousiasme qu’il partage ses résultats sur son blogue Profession agriculteur.