
*Après des semis difficiles, le printemps 2025 apporte une première coupe de foin plus que généreuse. Mais comment mesurer avec précision les rendements en foin, au-delà du simple coup d’œil? Que ce soit pour ajuster la fertilisation, planifier l’inventaire, prévoir un sursemis ou simplement comparer d’une année à l’autre, mesurer les rendements champ par champ est une étape incontournable et souvent sous-estimée. J’irais même jusqu’à dire que plusieurs ne savent pas ce qui est un bon ou un moins bon rendement. Pourtant, ce sont des données bien connues dans les autres cultures.
Plusieurs méthodes visuelles vous indiqueront approximativement le potentiel de rendement de vos champs. Ces méthodes peuvent être utile pour vous rassurer avant ou pendant les chantiers :
- la hauteur des plants ou de l’andain,
- l’indice d’enfargeage (Crédit : Justin Chabot)
- le test de confiance (Crédit : Brian Maloney)
- la vitesse d’avancement de la faucheuse avant que ça bourre

C’est bien de se valider avant de faucher, mais des données plus précises vous seront utiles pour prendre des décisions pour l’an prochain. Peu importe votre méthode d’entreposage, il faut trouver une façon simple et efficace de comparer vos rendements par champs et éventuellement par année.
Le calcul est simple : Quantité de foin ÷ superficie
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Vous pouvez faire au plus simple et compter le nombre de balles ou de voyages par champs, sans même noter de poids. Vous pourrez au minimum comparer une quantité par champs. La superficie, quant à elle, peut être en hectare, en acre ou même en arpents. Le résultat de ce calcul représente, à mon avis, une donnée essentielle pour une gestion efficace. L’étape suivante est de prendre le poids de vos balles ou de vos voitures (oui, il faudrait les peser!), et de les multiplier par le % de matière sèche de l’analyse (ou un % estimé) et vous obtenez le rendement par champ en matière sèche, comparable, peu importe la régie d’entreposage.
Selon la grosseur des chantiers, c’est peut-être plus facile à dire qu’à faire, mais ce n’est pas impossible.
Voici quelques options :
- Déléguez le décompte à la personne sur le souffleur, le ag-bag ou la baleuse.
- Imprimez-vous des plans de ferme et notez le nombre de voyages directement dessus
- Faites une vidéo avec un drone avant de commencer à sortir les balles du champ
- N’oubliez pas de tout noter par la suite, vous ne vous en souviendrez plus en janvier.
- Pour les moins assidus, optez pour un compteur de balles ou un capteur de rendements
Les batteuses viennent presque toujours avec un capteur de rendement. Pour certains, c’est utile pour se comparer avec le voisin. Pour d’autres, c’est indispensable pour calculer les marges, valider les bons coups et prendre de meilleures décisions.
À quand les capteurs de rendements dans toutes les fourragères? Pourquoi le rendement en ensilage serait moins important que le rendement du grain sur votre entreprise?
Bons calculs et bonne 2e coupe!
*Texte réalisé par Marie-Pier Landry en collaboration avec le Conseil québécois des plantes fourragères (CQPF). Les propos exprimés dans le texte relèvent toutefois de l’auteure et n’engagent pas le CQPF.
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