Aperçu
Certains champs de soya ont perdu leurs feuilles et les couleurs automnales s’installent, signe que le temps des récoltes est à nos portes.
«Je commence à avoir hâte aux battages pour voir si le potentiel de début de saison est là ou non!» nous écrit Sylvain Leroux de la Ferme S.P. Leroux inc. dans les Laurentides.
En Mauricie, Aurélia Clément de la Ferme Fertilys se prépare déjà à entrer au champ «On débutera probablement à battre ce samedi.»
En Montérégie-Est, Maurice Cadotte d’Agrocentre Saint-Hyacinthe observe les effets de la sécheresse dans plusieurs champs, notamment le manque de grains de tête. «L’eau reçue va aider à la grosseur de chaque grain, mais plusieurs gousses n’auront que deux fèves.»
Du côté du maïs, ça bouge aussi avec le début de l’ensilage de maïs. Les stades observés au champ demeurent très variables, avec un retard marqué de 50 % sur le stade denté par rapport à 2024. Les impacts de la sécheresse se précisent: «La pluie aura certainement un effet bénéfique sur le poids au mille grains, mais la sécheresse a réduit le nombre de grains par épi.» observe Maurice Cadotte d’Agrocentre Saint-Hyacinthe en Montérégie-Est.
États des cultures
Dans le soya, le remplissage des gousses est pratiquement terminé et on voit les champs évoluer assez rapidement, dépendamment de la date de semis et des variétés. Le stade de la perte des feuilles accuse tout de même un retard de 37 % par rapport à la moyenne des 5 dernières années.
«Il y a beaucoup de variabilité dans les champs. Dans certaines parties, les feuilles sont presque toutes tombées, et d’autres où elles sont encore bien vertes, probablement à cause de la sécheresse. Il y a tout de même de belles surprises avec des beaux plants observés.» rapporte Renaud Péloquin de la Ferme de Ste-Victoire inc. en Montérégie-Est.
Les régions les plus touchées par les pluies du printemps, notamment la région de la Capitale-Nationale/Chaudière-Appalaches, conservent un retard important dans le stade de développement du maïs, ce qui engendre des craintes importantes pour les producteurs de ces régions.
«Le remplissage commence à peine et il y a encore des épis blancs ici et là. Chez nous, c’est un gros mois de retard dans la croissance.» observe François Boulais de la Ferme Domaine des Vents en Montérégie-Centre/Sud.
Nos répondants nous ont partagé des rendements mitigés cette semaine dans le blé de printemps.
«Les rendements sont atroces, avec 60 à 70 % de moins que la normale et la présence de maladie (ergot).» partage Nicolas Boutet, Ferme Bouthec inc. en Mauricie.
Le constat est plus encourageant pour Mathieu Brisebois de William Houde dans la région de la Capitale-Nationale/Chaudière-Appalaches: «On a eu des rendements de 2,5 à 3,5 t/ha en moyenne dans la région. Beaucoup de champs ont eu besoin d’un brûlage pré-récolte.»
Conditions de croissance
Malgré la pluie reçue, nos répondants observent toujours des conditions assez sèches au champ, particulièrement en Estrie. Comme on peut le voir sur les prévisions météo (image tirée du site Grainwiz, pourcentage de précipitations par rapport à la normale), les deux prochaines semaines s’annoncent elles aussi plutôt sèches.
«Le sol est toujours très sec malgré la quinzaine de millimètres de pluie qu’on a reçu depuis la semaine dernière.» observe Daniel Turner de la Ferme S P Turner en Mauricie/Lanaudière.



Météo
Nous avons connu une belle semaine avec des températures au-dessus des normales saisonnières, et les prévisions annoncent une tendance semblable pour la semaine à venir.

Par contre, les nuits dégagées des derniers jours ont été plutôt fraîches.
«Encore un matin proche de 5 degrés Celsius. On croise les doigts pour ne pas avoir de gel hâtif.» espère Renaud Péloquin de la Ferme de Ste-Victoire inc. en Montérégie-Est.
À ce sujet, nous vous invitons à consulter sur le blogue Grainwiz un article qui explique bien l’impact d’un gel potentiel sur le maïs avant qu’il n’ait atteint sa maturité, ainsi que la perte de rendement possible selon le stade de développement.
Maïs





Soya





Blé
Blé de printemps


