France, 4 décembre 2001 – Le déficit européen en protéines végétales (75%) s’est encore creusé avec l’interdiction des farines de viande dans l’alimentation animale. Cette décision, qui a obligé Bruxelles à trouver des protéines de substitution dans un délai très rapide, a accru l’importation de soja du continent américain. Un choix dicté par des impératifs budgétaires, que Franz Fischler, commissaire européen à l’agriculture avait justifié en précisant que tant que le soja serait vendu à un prix aussi intéressant, il était financièrement aberrant de relancer la culture d’oléo-protéagineux à coup de primes. Cette position est critiquée par le Comité Economique et social européen, soutenu par le Parlement de Strasbourg, qui s’interroge sur la cohérence de la politique communautaire. A quelle logique de sécurité sanitaire répond l’interdiction des farines de viande si celle-ci impose de développer l’importation de cultures OGM, demande le Comité économique et social. Une audition publique se déroule aujourd’hui sur le sujet à Bruxelles, qui sera clôturée par Franz Fischler. Le commissaire européen précisera les positions de la Commission à cette occasion et l’état d’avancement de la réflexion pour la politique à venir.
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Source : Les Échos