Un avis favorable au glyphosate en Europe

Publié: 6 juillet 2023

Un avis favorable au glyphosate en Europe

L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a rendu jeudi un nouvel avis scientifique sur l’exposition au glyphosate. Après plusieurs mois de retard, l’étude conclut que le produit ne présente pas de « domaine critique de préoccupation » pour l’homme, l’animal et l’environnement.

Dans son rapport déposé à la Commission européenne, elle note « un risque élevé à long terme chez les mammifères »  pour la moitié des usages proposés du glyphosate. Une préoccupation est définie comme « critique » lorsqu’elle affecte tous les usages proposés de la substance active évaluée, empêchant donc son autorisation, précise l’EFSA.

Le rapport qui sera dévoilé totalement dans le mois s’appuie sur 2400 études, 180 000 pages et a fait appel à 90 experts des états membres.

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L’Union européenne devra par la suite décider du renouvellement ou non de l’autorisation du glyphosate pour cinq ans. Ce dernier est autorisé jusqu’au 15 décembre 2023.

Le glyphosate défraie la manchette depuis plusieurs années. Un procès en Californie a reconnu la responsabilité du produit dans le cancer d’un agriculteur. Des instituts de recherche se sont également prononcés.

L’Institut national de santé et de la recherche médicale (Inserm) en France a conclu en 2021 à « l’existence d’un risque accru de lymphomes non hodgkiniens avec une présomption moyenne de lien ». L’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a par contre jugé en juin l’an dernier que les preuves scientifiques disponibles ne permettaient pas de classer le glyphosate comme cancérogène.

Une décision sur les OGM

Par ailleurs, la Commission européenne a proposé cette semaine de revoir ses règles sur les organismes génétiquement modifiés (OGM) afin de lever les restrictions sur certaines plantes issues des nouvelles techniques génomiques (NGT).

La Commission invoque le fait que la directive OGM de 2001 n’est plus «adaptée» à ces biotechnologies permettant aux agriculteurs d’avoir accès à des semences plus résistantes en utilisant moins d’engrais ou pesticides, selon Reuters.

Une décision de la Cour de justice de l’Union européenne avait estimé en 2018 que la directive de 2001 s’étendait bien aux techniques de modification du génome.

Dans sa proposition présentée mercredi, la Commission suggère de diviser les NGT (ou NBT pour « new breeding techniques ») en deux catégories. Les NGT donnant lieu à des modifications pouvant survenir naturellement ou via un processus de sélection traditionnel (mutagénèse, cisgénèse) seraient exemptées tandis que les autres produits NGT seraient traités de la même manière que les OGM, avec une évaluation des risques et une demande d’autorisation.

La proposition doit être encore approuvée par le Parlement européen et le Conseil européen.

Source: AFP, Reuters

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