Frédéricton (Nouveau-Brunswick), 24 février 2002 – Les pénuries d’eau, de curieuses conditions météorologiques et des températures plus douces qu’à la normale, partout au pays, donnent une nouvelle dimension aux mots « Canada dry ».
Les agriculteurs et les météorologues croient que l’hiver en cours n’est pas assez humide pour permettre au pays de se remettre de la sécheresse qui a frappé la plupart des régions canadiennes, ces dernières années.
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En conséquence de la chute des niveaux des eaux de surface et de la nappe phréatique, qui elle-même résulte de plusieurs années de faibles pluies, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a émis cet hiver un avis de conservation de l’eau.
Les secteurs les plus durement touchés sont situés dans le sud-ouest de la province où une collectivité, celle de Hillsborough, a même été contrainte de cesser de boire sa propre eau. Les responsables municipaux craignent que la faible quantité d’eau encore disponible au fond du puits du village puisse être contaminée.
La présente sécheresse constitue la principale nouvelle au pays, en terme de météo, a indiqué David Phillips, climatologue au ministère fédéral de l’Environnement. Selon lui, la saison hivernale n’a rien fait pour améliorer les choses dans la plupart des régions du pays. « La situation s’est empirée au cours de l’hiver », a-t-il déclaré.
Il s’agit-là de mauvaises nouvelles pour les agriculteurs, qui ne se sont pas encore remis des chaleurs de l’été et de l’automne derniers – les plus fortes jamais enregistrées depuis que des statistiques sont tenues à ce sujet – et du temps sec inhabituel des précédentes saisons de croissance des semis.
L’effet cumulatif de ces facteurs s’est révélé dévastateur pour de nombreux fermiers canadiens, de Terre-Neuve à la Colombie-Britannique.
« La situation est vraiment critique et si les choses ne changent pas, la sécheresse va être pire lors de l’été à venir qu’elle ne l’a été lors du précédent », a affirmé Bob Friesen, président de la Fédération canadienne de l’agriculture.
« Nous approchons du printemps et il n’y a tout simplement pas de précipitations », a-t-il ajouté, précisant que la situation était particulièrement préoccupante dans les Prairies.
Source : Presse Canadienne
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Environnement Canada
http://www.ec.gc.ca/
Fédération Canadienne de l’agriculture
http://www.cfa-fca.ca/