Ottawa (Ontario), 12 juin 2002 – Le gouvernement fédéral se prépare à annoncer un programme visant à offrir une aide financière aux agricultueurs du pays, afin de compenser les importantes subventions versées aux agriculteurs américains par le gouvernement de George W. Bush.
Le premier ministre Jean Chrétien a confirmé l’information, qui circulait déjà depuis quelques semaines. Il s’agira d’un programme à frais partagés avec les provinces, qui devront assumer 40 pour cent de la facture.
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M. Chrétien n’a toutefois pas indiqué quel montant serait ainsi réservé pour venir en aide aux agriculteurs, mais des sources parlent d’une somme globale d’environ 800 millions $.
Le premier ministre de la Saskatchewan, Lorne Calvert, a eu un entretien avec le premier ministre Chrétien, mercredi, et a dit par la suite, en conférence de presse, qu’Ottawa devait à son avis offrir pleine compensation aux agriculteurs du pays, qui se sentent lésés, compte tenu des généreuses subventions – estimées à 1,3 milliard $ – versées aux fermiers américains.
Questionné à ce sujet aux Communes, le premier ministre Chrétien a répondu que le gouvernement fédéral ferait sa part et que « les provinces devront aussi faire leur part ».
« L’agriculture est une responsabilité partagée, fédérale et provinciale. Nous sommes plus généreux. Nous payons 60 pour cent, pas 50 pour cent, alors les provinces devraient être très heureuses d’avoir à payer seulement 40 pour cent », a-t-il précisé.
Mais selon le premier ministre Calvert, la facture devrait être assumée « à 100 pour cent par le gouvernement fédéral », parce qu’il s’agit dans ce cas de compenser des agriculteurs pour une perte due à une querelle de nature commerciale et non d’un programme normal d’aide aux producteurs agricoles.
Il a de plus fait valoir que dans le passé Ottawa était venu en aide à d’autres secteurs d’activité – le transport, par exemple, dans le dossier d’Air Canada – sans chercher à partager la facture avec les provinces.
M. Calvert a également soutenu que le nouveau programme américain de subventions aux agriculteurs était particulièrement difficile à avaler parce qu’il englobait certaines cultures – telles que les pois et les lentilles – qui auparavant n’étaient pas admissibles aux programmes de subventions.
Source : Presse Canadienne
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Agriculture Canada
http://Aceis.AGR.CA/