Optimisme dans le secteur bovin
Les producteurs de bétail canadien, particulièrement les producteurs de boeuf, devraient s’attendre à de bons rendements au cours des prochaines années, selon Jean-Philippe Gervais.
Des prix du boeuf élevés sont le résultat de la dynamique qui existe entre l’offre et la demande. Les stocks de bovins sont en baisse depuis quelques années, une conséquence de la sécheresse qui a frappé les États-Unis et de conditions financières qui ont forcé plusieurs producteurs à réduire la taille de leur cheptel ou à quitter le secteur. Le cheptel américain a connu une réduction de 5 % au cours des deux dernières années et prendra quelques années pour reprendre de l’ardeur, tandis que le cheptel canadien est stable et semble prêt à rebondir.
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« À court terme, les producteurs canadiens se trouvent en bien meilleure position pour servir le marché nord-américain qui a vu la fin de la baisse de la consommation de viande rouge par habitant. La demande en protéines animales est aussi en croissance sur les marchés émergents, comme la Chine, commente Jean-Philippe Gervais. L’accord commercial avec l’Union européenne a le potentiel de donner au boeuf canadien un avantage sur les autres marchés mondiaux, notamment l’Europe. »
Jean-Philippe Gervais indique que la loi américaine sur l’étiquetage du pays d’origine (COOL) a nui aux producteurs de bétail canadiens, particulièrement depuis que le département de l’Agriculture des États-Unis a mis en place de nouveaux règlements. La prochaine année permettra de déterminer si le gouvernement américain fera marche arrière ou même abolira cette loi, volontairement ou cédant aux pressions de ses partenaires commerciaux.
Ventes d’équipement à la baisse
Comme c’est le cas pour une bonne partie de l’économie agricole, les ventes d’équipement pour la plupart des concessionnaires ont littéralement explosé au cours des cinq dernières années. Entre 2006 et 2012, les concessionnaires canadiens vendaient en moyenne 2 100 tracteurs chaque mois, selon l’Association of Equipment Manufacturers. Alors qu’on comptabilise les derniers chiffres, on prévoit que les ventes auront été aussi fortes en 2013.
Comme les prix des cultures sont légèrement plus bas, les ventes d’équipement pourraient baisser en 2014. Il est fort probable que les ventes seront plus près de la moyenne de 2001-2005, alors que 1 540 tracteurs étaient vendus chaque mois. Ce chiffre est moins élevé que ceux des dernières années. Un autre facteur qui pourrait faire baisser les ventes est un dollar canadien plus faible en 2014; en effet, une telle dépréciation ferait grimper le prix de l’équipement importé.
« À court terme, les prix de l’équipement demeureront probablement stables, mais ils pourraient diminuer légèrement si l’offre demeure élevée et si les producteurs décident de conserver leur équipement ou d’acheter de l’équipement d’occasion, fait valoir Jean-Philippe Gervais. Des facteurs économiques globaux pourraient influencer la façon dont les producteurs utilisent leurs profits antérieurs, mais cela dépend essentiellement de la situation unique de chaque producteur. »
Source : Financement agricole Canada