Est-ce que certains microorganismes présents dans le sol peuvent devenir des agents de contrôle biologique? Quelle influence ont-ils sur les champignons comme les Fusarium, Pythium et Phytophthora responsables des maladies importantes pour les jeunes plantules de soya? Douze États du centre-nord des États-Unis ont participé à un projet de recherche pour étudier la question.
La caractérisation des différents champignons présents naturellement dans les champs de soya et l’étude du potentiel d’efficacité de ce moyen de lutte contre les maladies sont les principaux objectifs de ce projet.
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L’effet de 58 agents de biocontrôle a été évalué en laboratoire à l’Université du Sud de l’Illinois contre sept différents agents pathogènes. Les résultats varient de 0 % à 80 % de réduction de croissance du mycélium selon les champignons. L’Université de l’État du Michigan, quant à elle, a évalué l’activité de 13 de ces mêmes agents contre 12 isolats d’oomycète. De plus, certains de ces agents amorcent des mécanismes de défense du soya contre les maladies procurant ainsi une protection additionnelle de la culture.
Par la suite, 14 champignons potentiels pour le biocontrôle ont été soumis à la présence de fongicide normalement retrouvé dans les traitements de semences. Les chercheurs ont observé une variation de sensibilité aux différents fongicides selon les espèces de champignons. Ces résultats confirment que seulement certains des bioagents potentiels sont compatibles avec les fongicides et qu’ils pourraient être ajoutés aux traitements de semence.
Les informations découlant de ces recherches sont essentielles pour offrir un outil supplémentaire aux producteurs pour le contrôle des maladies. Que ce soit sous forme de traitement de semence, d’amendement de sol ou en identifiant les pratiques culturales favorisant leur développement, les agents de biocontrôle pourront devenir une avenue intéressante et économique pour le soya.
Source : North Central Soybean Research Program