Saint-Hyacinthe (Québec), 18 octobre 2001 Réunis dans le cadre du Rendez-vous de mi-parcours du Forum sur lagriculture et lagroalimentaire québécois, les partenaires des différents maillons de la chaîne alimentaire ainsi que les représentants des milieux économique, municipal, régional et environnemental se sont entendus sur limportance de sengager à long terme dans le « virage vert » tout en mettant de lavant, dès à présent, des mesures concrètes visant à assurer le développement dune agriculture durable.
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Hier, lors du dévoilement du bilan du plan daction pour lagroenvironnement adopté dans le cadre du Rendez-vous des décideurs de 1999, des résultats positifs et encourageants ont été présentés, témoignant dun engagement réel en faveur de lagroenvironnement. « Ces dernières années, les actions se sont multipliées sur le terrain, ce qui a favorisé limplantation de pratiques respectueuses de lenvironnement et des ressources en milieu agricole. Chacun a mis lépaule à la roue, et tous manifestent la volonté daller plus loin, ensemble », a déclaré le ministre de lAgriculture, des Pêcheries et de lAlimentation, M. Maxime Arseneau.
Aujourdhui, trois axes prioritaires dintervention ont été ciblés. Ces axes visent autant la réalisation à court terme dactions concrètes que ladoption dune vision à long terme pour lagroenvironnement. Il sagit de poursuivre la tendance amorcée en accentuant la lutte à la pollution diffuse, dimplanter lécoconditionnalité et de moderniser la réglementation relative à la pollution dorigine agricole.
Développer une vision à long terme
Les participants au Forum ont convenu de sengager à long terme dans le virage agroenvironnemental en mandatant un comité pour définir une stratégie qui précisera les objectifs et les moyens à mettre en place, de 2003 à 2010, afin de réduire la pollution tant ponctuelle que diffuse, daméliorer la qualité de leau en zone rurale et de traiter les fumiers. À cet égard, le gouvernement a reconnu limportance de soutenir financièrement les efforts des producteurs et productrices agricoles à long terme.
« La croissance du secteur agricole et agroalimentaire ne doit pas être uniquement économique. Elle doit également passer par des pratiques respectueuses de lenvironnement et des milieux de vie. Voilà pourquoi il importe davoir une vision à long terme du développement de lagriculture afin dassurer la pérennité des ressources », a soutenu M. Arseneau.
Des actions concrètes dès maintenant
Les participants se sont donnés comme objectif de construire plus de 1 000 structures dentreposage des fumiers pour lannée 2002-2003. Ils ont convenu de mettre au point un système de certification environnementale des fermes dici 2005 et de poursuivre les efforts en matière de recherche-développement, de transfert technologique et de formation, afin de favoriser ladoption, par tous, de pratiques respectueuses de lenvironnement.
Implanter lécoconditionnalité
Dautre part, ils se sont entendus sur un calendrier pour la mise en uvre progressive du principe décoconditionnalité à partir de 2003. Les premières mesures dapplication samorceront dans le secteur porcin, dun commun accord avec les partenaires du monde agricole. Le principe décoconditionnalité, tel quil a été introduit dans le projet de loi 184 adopté en juin dernier, consiste à rendre les programmes daide financière gouvernementale conditionnels au respect de normes environnementales.
Moderniser la réglementation relative à la pollution dorigine agricole
Enfin, le ministre de lEnvironnement, M. André Boisclair, a annoncé quil entend déposer un projet de modernisation du Règlement sur la réduction de la pollution dorigine agricole dès la fin de lannée. Ce projet de règlement permettra, entre autres, daméliorer lefficacité des interventions, dadopter une approche par entreprise pour la gestion des fumiers et de prendre en compte leur valeur réelle fertilisante.
« Les engagements pris aujourdhui par le gouvernement et ses partenaires visent à consolider un ensemble de mesures pratiques et concrètes destinées à protéger lenvironnement et à préserver les ressources, au bénéfice de lensemble de la collectivité. Notre économie se trouvera renforcée par un secteur agricole et agroalimentaire dynamique et toujours soucieux du développement durable et de la qualité de vie des Québécoises et des Québécois », a conclu le premier ministre.
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Ministère de l’agriculture des pêcheries et de l’alimentation du Québec (MAPAQ)
http://www.agr.gouv.qc.ca/