La pandémie a mis en relief la dépendance des chaînes d’approvisionnement et l’importance de la production locale. Comment le Québec s’en sort-il d’un point de vue alimentaire? La question se pose, surtout que le MAPAQ a décidé d’investir massivement afin de favoriser la production de fruits et légumes en serre, en plus de chercher à développer des projets de circuits courts afin de limiter la dépendance de la province en certains produits.
Une étude de la Direction des études et des perspectives économiques révèle que le Québec s’en sort tout de même bien.
La situation géographique limite toutefois la production de certains aliments, par exemple le café. Cela se remarque surtout au niveau de la production de fruits et de légume qui se situe à 34% des besoins de la province. Les productions animales ont un portrait variable.
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C’est bientôt la Tournée des grandes cultures
La Tournée des grandes cultures, dont le but est d’évaluer le potentiel de rendement du maïs et du soya, aura lieu cette année le 19 août dans plusieurs régions du Québec.
Selon le rapport, le Québec a le potentiel d’être autosuffisant pour ce qui est de la viande de volaille, des produits laitiers en général et des pommes de terre. C’est le cas également pour les viandes de porc et de veau et les produits sucrants provenant de l’érable.
Parmi les aliments que le Québec produit en quantité insuffisante, on trouve les fruits, le miel, les poissons et fruits de mer, certains légumes ainsi que les viandes de bœuf et d’agneau.
Le lait et la crème sont des productions sous gestion de l’offre, tout comme les œufs et la volaille.

Le Québec se distingue des autres provinces au niveau des produits laitiers (beurre, yogourt et fromage) et la viande de porc et de veau, ainsi que le sirop d’érable. Le portrait semble aussi avantageux pour la province en comparaison avec les États-Unis, bien que de nombreuses données concernant les produits laitiers ne soient pas disponibles.
Il faut noter toutefois que les données de 2019 ont été utilisées pour réaliser le rapport, afin de ne pas refléter les perturbations liées à la covid. Il sera intéressant de voir le portrait de la situation post-pandémique puisque certains secteurs ont connu des bouleversements importants, dont celui de la production porcine.