Augmentation de 51% du rendement du maïs-grain biologique

Les superficies vouées aux grandes cultures biologiques sont en évolution croissante au Québec

Publié: 1 décembre 2023

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Augmentation de 51% du rendement du maïs-grain biologique

D’après les données du feuillet Analyse de sensibilité grandes cultures biologiques – 2023 des Références économiques du CRAAQ, la productivité s’améliore pour un grand nombre de cultures de grains biologiques. Ainsi, de 2017 à 2023, les producteurs de maïs-grain, de soya, d’épeautre de printemps et d’épeautre d’automne obtiennent des rendements moyens en augmentation de 12 %. Le maïs-grain a connu la plus importante progression avec une hausse de 51 % entre les deux périodes. Tandis que le rendement du soya a connu une progression de 16%. Cette tendance ne s’applique cependant pas à la culture du blé panifiable.

À noter que les rendements présentés dans les budgets des Références économiques représentent ceux d’une entreprise performante évoluant dans une région propice à la culture. Il ne s’agit pas de moyennes provinciales.

Superficies en augmentation

Les superficies des terres agricoles vouées aux grandes cultures biologiques sont en évolution croissante au Québec. Elle est passée de 35 121 ha en 2017 à 57 441 ha en 2022, selon le Conseil des appellations réservées et des termes valorisants (CARTV). Les grains biologiques cultivés comprennent principalement le soya, le maïs-grain, les céréales mélangées, l’avoine, le seigle et le sarrasin. Par ailleurs, on compte 623 producteurs spécialisés dans les grandes cultures biologiques en 2023.

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Des marges sur coûts variables inégales

En examinant de près l’évolution de la marge sur coûts variables des différentes cultures, on constate aussi une augmentation prononcée pour le soya entre 2017 et 2023, celle-ci passant de 2204 $ à 2772 $, soit un accroissement de 26 %. À l’inverse, la marge du blé a baissé de 29 %, passant de 1049 $ à 744 $.

Cet indicateur de performance correspond à la différence entre le produit à l’hectare et la somme des coûts à l’hectare de l’approvisionnement en intrants, des opérations culturales, de la mise en marché et d’autres coûts comme l’assurance récolte et la certification biologique.

Certains de ces postes de dépense, par exemple le coût du carburant pour la machinerie, sont plus affectés par l’inflation des prix. De fait, selon les indices des prix des carburants (Statistique Canada), le prix a doublé entre 2017 et 2022. Certaines régies sont, quant à elles, plus exigeantes en intrants que d’autres, comme celle du blé panifiable qui comporte plus d’opérations culturales. Par conséquent, certaines cultures sont plus touchées par cette flambée des prix. D’autres combinaisons de facteurs peuvent influencer la marge, comme les prix et les rendements dans le cas du maïs-grain.

Source : Feuillet Analyse de sensibilité grandes cultures biologiques – 2023 des Références économiques du CRAAQ

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