Budget fédéral en agriculture : un peu d’oxygène avec le nouveau programme d’avances

Publié: 22 mai 2006

Longueuil (Québec), 18 mai 2006 – « Les agriculteurs canadiens et québécois pourront respirer un peu mieux au cours des prochains mois grâce au nouveau Programme d’avances printanières bonifié annoncé par le ministre canadien de l’Agriculture, M. Chuck Strahl. Dès ce printemps, ils devraient en effet disposer de plus de liquidité, comme l’a promis le ministre, une bonne nouvelle pour le monde agricole qui en avait bien besoin en cette période de crise des revenus. »

C’est en ces termes qu’a réagi M. Laurent Pellerin, président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), qui reconnaît que les attentes des producteurs québécois en ce qui concerne les programmes d’avances en espèces ont été, pour la plupart, rencontrées, alors que les preuves restent encore à faire en ce qui touche la répartition des budgets alloués à la sécurité du revenu entre les provinces.

« Nous souhaitions que les deux programmes fédéraux actuellement en vigueur, soit le Programme de paiement anticipé et le Programme d’avances printanières, soient fusionnés pour faciliter la gestion des fonds, que le plafond des avances sans intérêt accordées aux producteurs soit augmenté de 50 000 $ à 100 000 $ et, enfin, que ce programme soit élargi à un plus grand nombre de secteurs, notamment aux productions animales. Nous sommes heureux de constater que le nouveau Programme d’avances printanières bonifié répond à ces conditions et que le ministre entend en confier la gestion aux associations de producteurs en charge de la mise en marché », de déclarer le président de l’UPA.

Il est important de rappeler l’objectif du programme d’avances d’Ottawa qui vise à assurer une commercialisation plus ordonnée tout au long de l’année et à permettre aux agriculteurs d’aller chercher un meilleur revenu dans le marché.

Le ministre canadien de l’Agriculture a également fait état, aujourd’hui, des détails entourant la répartition d’une partie de l’aide spéciale de 1,5 milliard de dollars annoncée lors du dernier budget fédéral. Les agriculteurs québécois ont pris bonne note de l’engagement du ministre à ce que le Québec reçoive sa juste part du 950 M $ annoncé aujourd’hui. Ils s’attendent donc à toucher l’argent qui leur est dû, et souhaitent que le Québec ait la latitude nécessaire pour administrer les fonds en fonction de leurs besoins.

Toutefois, l’UPA déplore que les mesures annoncées par Ottawa ne ciblent toujours pas spécifiquement les secteurs plus en difficulté tels que celui des céréales. Rappelons que des milliers de producteurs venus des quatre coins du Canada s’étaient massés sur la colline parlementaire le 5 avril dernier pour alerter l’opinion publique et les parlementaires sur l’importance d’amener la liquidité sur les fermes en cette période des semences.

Le président de l’UPA rappelle qu’il reste encore des inconnus dans le budget du gouvernement Harper dédié à l’agriculture. « Il est à souhaiter que chaque province touchera sa juste part des 550 M $ restants et que le ministre Strahl conviendra, avec ses homologues provinciaux, des moyens à adopter pour redistribuer ces sommes très rapidement dans les secteurs où les besoins sont les plus criants en sécurité du revenu », de conclure M. Pellerin.

Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :

Agriculture Canada
http://Aceis.AGR.CA/

Union des producteurs agricoles (UPA)
http://www.upa.qc.ca/

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