La vice-première ministre et ministre des Finances du Canada Chrystia Freeland a déposé son troisième budget le 28 mars dernier. Dans ce troisième budget, elle a dû jongler entre certaines dépenses inévitables et contrôler l’inflation. Après les dépenses occasionnées par la pandémie pour soutenir l’économie canadienne, un budget plus modeste était anticipé par les experts.
Des dépenses importantes sont toutefois prévues, comme le plan dentaire qui sera offert à certains ménages. Le gouvernement fédéral lance aussi un important programme pour attirer les investisseurs dans le cadre de la transition à une économie plus verte.
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L’économie canadienne traversera des turbulences cette année. La croissance économique prévue est de 0,2% en 2023 par rapport à 3,4% en 2022. Une reprise est prévue l’an prochain avec un PIB de 1,5%.
L’Indice des prix à la consommation (IPC), à 5,2 % en janvier, devrait redescendre à 3 % d’ici la fin de l’année et à environ 2 % d’ici la fin de 2024.
Le taux de chômage actuellement à 5 % devrait remonter à 6,3 % d’ici la fin de l’année.
L’équilibre budgétaire est remis à plus tard puisqu’un déficit de 14 G$ est anticipé pour 2027-28, ce qui était la cible précédente pour un retour à un budget équilibré. Les dépenses prévues augmentent d’ailleurs. Elles passent de 493 G$ en 2021-2022 à 555 G$ en 2027-2028.
Un des faits marquants du budget 2023 repose sur les investissements de 80 G$ sur 10 ans et la mise sur pied de trois crédits d’impôts pour attirer les investisseurs. La pression était forte sur le gouvernement fédéral qui doit concurrencer les États-Unis sur ce terrain. Ces derniers ont adopté une loi, l’Inflation Reduction Act, qui pousse les Américains à investir massivement dans les énergies propres et les industries zéro émission.
La ministre Freeland a mentionné la visite la semaine dernière du président américain Joe Biden et insisté sur l’urgence d’agir dans ce domaine. « Il nous a incités à travailler ensemble pour bâtir un avenir fondé sur notre prospérité commune. Le Canada et les États-Unis peuvent ancrer la région économique la plus compétitive, la plus prospère et la plus résiliente du monde. »
