Avec la grève déclarée le 22 octobre à minuit par les employés associés à Unifor, la Voie maritime risque de connaître de nombreux problèmes d’approvisionnement, mais aussi de congestion. C’est le cas pour les céréales qui sont acheminées de l’Ouest et celles devant quitter les ports de Thunder Bay ou de Montréal.
Aucun bateau ne peut en effet emprunter les écluses de la Voie maritime du Saint-Laurent qui les relient de Montréal au lac Érié, en Ontario.
Le groupe des Grain Farmers of Ontario a demandé aux différents ministères d’intervenir, dont le ministère des Transports et de l’Agriculture. Selon eux, six millions de tonnes de grains transigent par la Voie maritime chaque année et environ de 600 000 à 700 000 tonnes par mois.
À lire aussi

Clinique de pneus à Expo-Champs
Expo-Champs bat son plein sur le site de Saint-Liboire. Au cours de leur visite, les gens peuvent assister à une clinique de pneus.
La Corporation de Gestion de la Voie Maritime du Saint-Laurent (CGVMSL) a, pour sa part, indiqué dans un communiqué de presse les différents enjeux soulevés par le conflit de travail, tout en faisant valoir sa bonne volonté à le régler. « Les enjeux sont élevés et nous sommes déterminés à trouver une solution qui serve les intérêts de la Corporation et de ses employés.», a déclaré Terence Bowles, président et chef de la direction de la CGVMSL, qui a aussi mis l’accent sur l’importance de conserver la bonne réputation de ce réseau.
La CGVMSL a également mentionné qu’elle avait demandé une exception concernant le transport de céréales auprès du Conseil canadien des relations industrielles. Elle souhaite obtenir une décision en vertu du Code canadien du travail, comme ce fut le cas lors de la grève au Port de Vancouver.
À l’heure actuelle, aucun navire n’attend de sortir du réseau, mais il y a plus de 100 navires à l’extérieur du réseau qui sont touchés par la situation. Les pertes par jour sont évaluées de 50 à 80 M$US.
Le conflit touche 361 travailleurs qui réclament des augmentations salariales.
Selon Radio-Canada, près de 4000 navires utilisent la Voie maritime chaque année. Ils transportent chacun jusqu’à 30 000 tonnes de marchandises, de minerais et de céréales pour une valeur annuelle de 16,7 G$.