Après le gouvernement provincial et son Plan d’agriculture durable, c’est au tour du gouvernement fédéral de détailler les sommes et les orientations de son Fonds d’action à la ferme pour le climat pour faire face aux changements climatiques. Le but du gouvernement fédéral est de réduire les émissions de GES de 40 à 45 % par rapport aux niveaux de 2005 d’ici à 2030 et à atteindre la carboneutralité d’ici à 2050.
Marie-Claude Bibeau, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire (AAC), a annoncé l’octroi d’un financement fédéral pouvant atteindre 182,7 M$ à 12 organisations bénéficiaires qui auront pour mandat de distribuer les sommes d’argent.
L’UPA fait partie des organisations désignées, tout comme l’Association canadienne pour les plantes fourragères, ALUS Canada, ECOCERT Canada, B.C. Investment Agriculture Foundation, le Conseil canadien du canola, la Manitoba Association of Watersheds, l’Association pour l’amélioration des sols et des cultures du Nouveau-Brunswick, l’Association pour l’amélioration des sols et des cultures de l’Ontario, Perennia Food and Agriculture, la Prince Edward Island Federation of Agriculture et Results Driven Agriculture Research (RDAR).
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L’UPA bénéficiera d’un financement pouvant aller jusqu’à 19 M$ pour le contrôle de l’azote et les cultures de couverture. Le Fonds d’action à la ferme pour le climat détaille les autres sommes réparties entre chacun des organismes. Les demandes seront faites individuellement par le biais de ces groupes.
Le Fonds d’action à la ferme pour le climat cible les interventions suivantes :
- La culture de couverture : par exemple le paiement par acre, qui permettra de couvrir les coûts d’adoption ou les coûts connexes comme les semences et l’équipement.
- La gestion de l’azote : par exemple, des services agronomiques destinés à élaborer des plans de gestion des éléments nutritifs propres aux exploitations, des modifications de l’équipement pour l’épandage d’engrais dans les champs ainsi que de l’échantillonnage et des analyses des sols.
- Le pâturage en rotation : par exemple, des services agronomiques permettant l’élaboration de plans de gestion des pâturages, des clôtures transversales intérieures, une infrastructure du système d’eau ainsi que des semences de légumes et des graines fourragères. Le pâturage en rotation est la pratique qui consiste à rassembler et à déplacer le bétail dans le pâturage en vue d’améliorer la santé du sol et de permettre aux plantes fourragères de reprendre de la vigueur et d’étendre leurs systèmes racinaires.
Les sommes versées serviront à couvrir les coûts initiaux de mise en œuvre, le manque de protection contre les risques, le rendement du capital investi minime ou tardif et la disponibilité limitée de renseignements et de services agronomiques. Les agriculteurs sont invités à utiliser l’outil Web du Fonds d’action à la ferme pour le climat en vue de déterminer quelle organisation bénéficiaire correspond le mieux à leur zone géographique et à leurs besoins.
Le Fonds d’action à la ferme pour le climat s’ajoute aux autres mesures annoncées jusqu’à maintenant par AAC, dont les sommes s’élèvent à 550 M$; Solutions agricoles pour le programme des Laboratoires vivants, doté de 185 millions de dollars, dans le cadre des SAC, qui vise à soutenir la séquestration du carbone et la réduction des émissions de GES; le Programme des technologies propres agricoles, doté de 165,7 millions de dollars, qui vise à soutenir la recherche, le développement et l’adoption de technologies propres.