H1N1 : une surveillance étroite des porcs s’impose

Publié: 8 mai 2009

Rome (Italie), 4 mai 2009 – Le virus A/H1N1 ayant été récemment transmis par un homme à des porcs au Canada, la FAO exhorte, une fois de plus, les autorités nationales concernées et les agriculteurs à contrôler attentivement les porcs pour déceler d’éventuels symptômes d’influenza chez les animaux d’élevage.

La transmission de l’homme à l’animal, qui vient de se produire au Canada, ne doit pas nous surprendre, car les virus de l’influenza peuvent se transmettre de cette manière, a indiqué en substance M. Joseph Domenech, vétérinaire en chef de la FAO.

En conséquence, ce qui s’est produit au Canada ne doit pas susciter de panique, mais il doit nous rappeler le lien homme-animal dans la transmission du virus et nous inciter à rester vigilants, selon M. Domenech.

Les virus de l’influenza, qu’ils s’attaquent à l’homme ou à l’animal, sont en mutation génétique constante, parallèlement aux modifications de leur aptitude à provoquer morbidité et mortalité aussi bien chez l’homme que chez l’animal.

De ce fait, une surveillance attentive d’H1N1 s’impose car plusieurs caractéristiques et développements du virus nous sont encore inconnus, selon l’expert de la FAO.

Il convient d’intensifier la surveillance des maladies respiratoires porcines et tout syndrome de ce type devrait être immédiatement signalé aux services vétérinaires.

En d’autres termes, il faut informer l’OIE et la FAO de toute apparition de foyer d’influenza H1N1 chez les porcs.

Mesures de biosécurité

De strictes mesures de biosécurité, notamment la limitation des mouvements de porcs, de marchandises et de personnes, devraient être prises dans toutes les fermes d’élevage porcin si des signes de maladies respiratoires y devaient être décelés et ce, jusqu’à l’établissement d’un diagnostic.

Si la présence de l’influenza A/H1N1 est confirmée, il convient de restreindre les déplacements, y compris pendant les sept jours consécutifs au rétablissement du dernier animal atteint.

Les gouvernements devraient accorder plein appui à l’amélioration des mesures de biosécurité, plus particulièrement dans les fermes porcines de petite ou moyenne taille.

Les personnes qui travaillent en contact direct avec les porcs devraient s’abstenir de se rendre sur leur lieu de travail si elles montrent des signes de faiblesse respiratoire, de fièvre ou d’autres troubles dus à l’influenza.

Les vétérinaires et toute personne en contact avec les animaux devraient porter des combinaisons de protection afin de réduire tout risque d’infection.

La FAO souligne qu’il n’est absolument pas nécessaire d’abattre les animaux pour prévenir la circulation du virus A/H1N1.

Encore une fois, elle rappelle que le virus A/H1N1 ne se transmet pas à l’homme par les produits porcins et leurs dérivés.

Ces produits, s’ils sont manipulés conformément aux recommandations d’hygiène et de salubrité de l’OIE et de la Commission FAO/OMS du Codex Alimentarius, ne peuvent constituer une source d’infection.

Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :

Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)
http://www.fao.org

Organisation internationale de la santé animale (OIE)
http://www.oie.int/

À lire aussi

H1N1 : une surveillance étroite des porcs s’impose

Le monde agricole déçu des engagements du gouvernement Legault

Les promesses agroenvironnementales et la tarification carbone ne sont pas à la hauteur des attentes de l’UPA et des Producteurs de grains du Québec. Entrevue.