Québec, le 29 juin 2000 Le ministre de lAgriculture, des Pêcheries et de lAlimentation, monsieur Rémy Trudel, a déposé, à lAssemblée nationale, le projet de loi instituant La Financière agricole du Québec. La création de cette nouvelle société constitue une étape charnière de la mise en uvre du plan de modernisation des outils financiers réservés au monde agricole, lequel a débuté en mars 1998, avec la Conférence de St-Hyacinthe sur lagriculture et lagroalimentaire québécois.
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« La nouvelle société sera gérée conjointement par le gouvernement et les productrices et producteurs, lesquels occuperont une place importante à son conseil dadministration » |
La Financière agricole du Québec, dessinée en partenariat avec lUnion des producteurs agricoles, administrera, à compter de lannée 2001, lenveloppe budgétaire prédéterminée de 2,1 milliards de dollars réservée aux outils financiers par le gouvernement du Québec, les sommes consenties par les producteurs, les transferts gouvernementaux et le portefeuille de prêts de lactuelle Société de financement agricole, lequel est évalué à plus de 3 milliards de dollars.
La Financière agricole du Québec représentera un puissant levier de développement pour les entreprises agricoles et agroalimentaires québécoises. « Ce nouvel organisme aura pour mission de soutenir et de promouvoir, dans une perspective de développement durable, la croissance des entreprises, en mettant à leur disposition des produits et services en matière de financement, de protection du revenu et dassurance, lesquels seront adaptés à la gestion des risques propres à cet important secteur dactivité économique quest lagriculture », a annoncé monsieur Trudel.
Une société financière gérée conjointement avec les producteurs
La Financière agricole du Québec innovera en introduisant un nouveau partenariat daffaires entre le monde agricole et lÉtat québécois. « La nouvelle société sera gérée conjointement par le gouvernement et les productrices et producteurs, lesquels occuperont une place importante à son conseil dadministration », a ajouté monsieur Trudel.
« Le projet de loi prévoit que le président du conseil dadministration ainsi que quatre autres de ses onze membres, seront choisis parmi des personnes désignées par lUnion des producteurs agricoles. De plus, La Financière agricole du Québec aura une autonomie significative dans la conduite de ses affaires. Cette autonomie, jumelée à la présence de représentants du monde agricole au conseil dadministration, garantira que les outils de développement dont se doteront les productrices et producteurs agricoles correspondront encore davantage à leurs besoins et à leurs préoccupations », a souligné le ministre.
La Financière agricole du Québec pourra ainsi poursuivre ses activités et développer de nouveaux produits et services en mettant à contribution lexpertise des productrices et producteurs agricoles ainsi que la compétence du personnel de la Société de financement agricole et de la Régie des assurances agricoles du Québec, lequel assure un excellent service depuis de nombreuses années.
Un engagement financier à long terme de lÉtat québécois
« Grâce à cet engagement financier à long terme, les productrices et producteurs agricoles jouiront dun horizon de planification financière encore inégalé à ce jour, lequel facilitera leur capacité de procéder aux décisions dinvestissement nécessaires au développement de leur entreprise », a précisé monsieur Trudel.
Les fonds constitués par lapport financier du gouvernement du Québec seront augmentés par ceux investis par les productrices et producteurs agricoles ainsi que par les montants dus en vertu des ententes intergouvernementales. Ces efforts conjoints des partenaires seront à leur tour bonifiés par la capacité quaura La Financière agricole du Québec de conserver les surplus générés par ses activités. Ces surplus pourront être entièrement réinvestis au profit des secteurs agricole et agroalimentaire. En effet, en plus davoir la capacité dadopter ses propres programmes, La Financière agricole du Québec aura lautonomie nécessaire afin de procéder à des placements et investissements, lesquels augmenteront dautant ses actifs.
Des outils financiers davant-garde
Les instruments de financement, de sécurité du revenu et dassurance agricoles constituent lensemble désigné par lexpression outils financiers. Outre ceux existant à ce jour, La Financière agricole du Québec aura la possibilité den développer de nouveaux. Elle aura aussi le mandat de développer et doffrir aux productrices et producteurs un programme de sécurité du revenu agricole instituant un compte de stabilisation du revenu agricole (CSRA).
Ce compte individuel de gestion du risque sera basé sur le revenu global de lentreprise et sera accessible à toutes les entreprises agricoles. Cela signifie que toutes ces dernières, incluant celles qui ne bénéficient aujourdhui daucun instrument de sécurité du revenu, auront accès au CSRA. Pour lannée financière 2000, le gouvernement travaille activement à offrir une couverture aux productions qui nen ont pas actuellement.
En plus du programme de base, La Financière agricole du Québec pourra mettre en uvre des programmes complémentaires adaptés aux particularités des secteurs de production. Dans le cas des productions actuellement couvertes par lassurance stabilisation ASRA, les contrats dassurance seront maintenus. De plus, les producteurs pourront continuer de bénéficier des programmes daide en cas de catastrophe lorsque des situations difficiles se présenteront.
« Avec le dépôt du projet de loi instituant La Financière agricole du Québec, une étape convenue lors du Rendez-vous des décideurs de mars 1999 vient dêtre franchie. Une autre débute maintenant, au cours de laquelle les productrices et producteurs agricoles du Québec seront consultés, afin que la loi qui sera adoptée reflète le plus large consensus possible et permette au monde agricole de relever avec succès les défis qui lattendent. Il ne peut en résulter que de considérables bénéfices pour le secteur », a conclu monsieur Trudel.
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Ministère de l’agriculture des pêcheries et de l’alimentation du Québec (MAPAQ)
http://www.agr.gouv.qc.ca/