Aux États-Unis, on retrouve pas moins de 10 mauvaises herbes résistantes au glyphosate, réparties dans 22 états. La situation est alarmante et la science est appelée au secours.
Pour passer à l’ère « post-Roundup Ready » et réussir à déjouer la résistance au glyphosate, il faudra greffer aux cultures une résistance à un autre type d’herbicide que le Roundup. C’est ce qu’il semble qu’aient réussi à faire des chercheurs de l’Université du Missouri, en partenariat avec Dow AgroSciences.
Selon des informations de l’Université du Missouri publiées dans Corn & Soybean Digest, les chercheurs auraient identifié deux enzymes bactériennes, qui une fois transéférées à des plantes, leur confèrent une résistance au 2,4-D (acide 2,4-dichlorophénoxyacétique), un herbicide commun.
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Les chercheurs ont réussi à implanter avec succès ces enzymes dans des plants de maïs et de soya. Ceux-ci affichaient une excellente résisance au 2,4D, sans effet négatif sur le rendement ou d’autres aspects agronomiques.
Le 2,4-D a un différent mode d’action différent du glyphosate, ce qui en fait un herbicide de choix pour combattres les mauvaises herbes résistantes au glyphosate. Le 2,4-D présente aussi les avantages d’être abordable et de persister peu de temps dans l’environnement.
À ce jour, aucune plante résistante au glyphosate n’a encore été découverte au Québec. Au printemps 2010, les agriculteurs de l’Ontario apprenaient la confirmation d’un premier cas d’herbe à poux géante résistante. Depuis, Ambrosia trifida résistante au glyphosate a été confirmée dans16 autres champs du sud-ouest de l’Ontario.
C’est n’est qu’une question de temps avant que la résistance au glyphosate n’arrive au Québec. La grande question : quand cela arrivera, des moyens efficaces pour la combattre auront-ils déjà été découverts ailleurs?
Pour plus d’information, lisez le compte-rendu d’une table ronde sur la résistance au glyphosate dans Le Bulletin des agriculteurs de février 2011.
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