L’amélioration des rendements s’essouffle

Publié: 15 mars 2012

,

Les rendements de maïs ont cru énormément au cours des 15 dernières années, grâce à l’amélioration de la génétique, aux percées en biotechnologie et à l’augmentation des populations. Cette croissance s’est maintenant essoufflée.

Dans un récent rapport intitulé Can corn keep up?, Rabobank prévoit que l’amélioration des rendements (boisseaux par acre) aux États-Unis sera beaucoup plus lente au cours des prochaines années.

Les analystes de Rabobank, une institution financière spécialisée dans l’agroalimentaire, estiment que les rendements moyens aux États-Unis en 2012-2013 seront de 156 boisseaux à l’acre (9,8 tm/ha), ce qui est inférieur aux projections du USDA, qui sont de l’ordre de 164 boisseaux à l’acre (10,3 tm/ha).

À lire aussi

Les nouveaux membres du Temple canadien de la renommée agricole de 2025.

Les nouveaux membres du Temple canadien de la renommée agricole

Le Temple canadien de la renommée agricole a dévoilé les nouveaux membres lors d’un gala en Colombie-Britannique. Une figure incontournable du secteur agricole au Québec a été intronisée.

La croissance moins rapide des rendements par superficie s’expliquerait par les facteurs suivants :

  • l’extension de la production de maïs vers des terres moins productives
  • une plus grande vulnérabilité du maïs aux aléas de la météo sur les terres récemment converties à cette culture
  • la réduction des rotations (plus de maïs sur maïs)
  • la plupart des producteurs visent maintenant des populations élevées, ce qui laisse peu de place à la croissance des rendements à court terme
  • les percées en biotechnologie auront vraisemblablement peu d’impact sur les moyennes de rendement à l’échelle du pays
  • la pression des ravageurs résistants aux biotechnologies se fera plus forte

Dans ce contexte, Rabobank prévoit que la production de maïs aux États-Unis n’augmentera pas suffisamment pour suivre la demande mondiale et rehausser les stocks. « Dans les trois à cinq prochaines années, il y aura peu de place à l’erreur. L’éthanol, les exportateurs et les éleveurs se feront compétition pour le maïs disponible », dit Sterling Liddell, de l’équipe de recherche en agroalimentaire de Rabobank.