Le gouvernement accusé d’avoir dissimulé des récoltes de maïs transgénique

Publié: 23 juillet 2002

Auckland (Nouvelle-Zélande), 10 juillet 2002 – La publication d’un livre en Nouvelle-Zélande révélant que du maïs génétiquement modifié a été accidentellement planté et que le gouvernement a dissimulé l’incident provoque un scandale dans le pays à quelques semaines des élections législatives.

« Les graines de la méfiance: l’histoire étouffée d’OGM » de Nicky Hager affirme qu’en novembre 2000 des récoltes de maïs contaminées par des OGM ont été distribuées en Nouvelle-zélande et autorisées pour la consommation.

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Directement mise en cause, le Premier ministre travailliste, Helen Clark, a qualifié le livre de « scandaleux et relevant de théories de la conspiration », regrettant que la question des OGM soit débattue de manière plus passionnelle que rationnelle.

Nicky Hager, un chercheur généralement étiqueté à gauche, doit sa célébrité à un livre mettant en évidence l’importance du réseau d’espionnage Echelon, dans lequel étaient impliqués l’Australie, le Canada, les Etats-Unis, la Nouvelle-Zélande et la Grande-Bretagne, et qui avait fait l’objet d’une enquête du Parlement européen.

Dans son dernier livre, il révèle qu’en novembre 2000 le gouvernement néo-zélandais a été informé qu’une livraison de 5 à 6 tonnes de graines de maïs de la compagnie américaine Novartis Graines (aujourd’hui dénommée Syngenta) a été contaminée par des graines transgéniques.

Mais lorsque Mme Clark et son ministre de l’environnement Marian Hobbs sont prévenues, plusieurs milliers de plants de maïs transgéniques ont déjà été plantés en Nouvelle Zélande, affirme Nick Hager.

Selon l’écrivain, le gouvernement aurait dans un premier temps envisagé de se doter de pouvoirs spéciaux pour ordonner la destruction des plants avant finalement de les laisser croitre et d’autoriser la plantations des graines restantes.

Au moins 5 tonnes de maïs transgénique – l’équivalent de 100 000 boites de conserve – aurait été récolté et mis sur le marché.

La question des OGM est très sensible en Nouvelle Zélande où le gouvernement travailliste a déclaré qu’il laisserait expirer un moratoire sur les cultures transgéniques l’an prochain, une décision à laquelle s’opposent les Verts.

Source : AFP