Le Salon de l’agriculture ouvrira ses portes du 14 au 16 janvier 2025 à Saint-Hyacinthe. Les organisateurs voient grand avec cette 39e édition, la troisième depuis la reprise de l’événement qui a été interrompu en 2021 et 2022 par la pandémie. David Messier, directeur général de la Société d’Agriculture de Saint-Hyacinthe, confie en entrevue qu’il aimerait bien atteindre les 15 000 visiteurs, un achalandage déjà affiché dans la décennie précédente.
Pour y arriver, les organisateurs ont revu les activités et l’organisation de l’événement pour le bonifier. Le tarif unique de 25$ demeure pour les trois jours et des conférences gratuites seront présentées à chaque jour selon un thème choisi pour chacune des journées, soit inspirer, entreprendre et innover.
Trois invités vedettes cristallisent d’ailleurs chacun des thèmes. L’athlète, médecin et philanthrope Laurent Duvernier-Tardif, présentera la conférence d’ouverture la première journée. Le fondateur de Jefo, Jean Fontaine, sera présent le 15 janvier et Buno Guglielminetti, spécialiste des nouvelles technologies et des médias numériques fera part de l’impact des technologies numériques sur l’agriculture moderne le 16 janvier.
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D’autres invités de marque sont attendus comme les propriétaires de la Ferme Landrynoise et la Ferme Jacobs, ainsi que Vincent Dion Lavallée chef québécois qui a créé La Cabane d’à Côté avec le groupe Au Pied de cochon, située à Saint-Benoît de Mirabel.
Les conférences ont de plus été concentrées dans deux zones distinctes, l’Espace Desjardins et la Scène Émergence Tessier, pour des questions logistiques, explique M. Messier. « On a pris cette décision à la suite des commentaires des visiteurs qui disaient ne pas avoir le temps de se déplacer pour assister à des conférences. «
Plusieurs nouveautés sont prévues ainsi que d’autres éléments appréciés par les visiteurs l’an dernier. La Zone Émergence est de retour avec sa serre en hauteur, et une Zone de l’érable fait son apparition. La Journée acéricole Montérégie organisée par le MAPAQ se tiendra d’ailleurs sur le site du Salon, à la Salle Richard-Robert au deuxième étage du Centre BMO. Les participants à l’événement auront accès au Salon durant la journée.
Conférences du Bulletin et déjeuner de l’ATA\ITAQ
Le Bulletin des agriculteurs sera présent au Salon le 15 janvier pour une 25e édition de ses Conférences du Bulletin. Le thème sera la santé des sols, « Les sols en santé, j’en fais mon affaire ! ». La matinée sera consacrée à un panel qui réunira trois agriculteurs, Éric Lapierre, Paul Caplette et Billy Beaudry, ainsi que Marie-Élise Samson. Cette dernière est professeure associée à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, département des sols et de génie agroalimentaire, Université Laval. Le tout sera animé par le journaliste et agronome Nicolas Mesly.
L’ATA\ITAQ présentera également son 25e déjeuner-conférence, comprenant la remise du Mérite technologique agroalimentaire récompensant les technologies impliquées dans le développement de l’UPA depuis 100 ans. La conférence sera donnée par Pierre-Luc Barré qui parlera robotisation, drone et intelligence artificielle à la ferme.
Ces deux événements ne sont pas inclus dans les frais d’admission du Salon.
Un défi à relever
Depuis 2023, l’équipe de la Société d’Agriculture de Saint-Hyacinthe s’affaire à concocter l’événement le plus rassembleur et fidèle aux attentes des visiteurs. Les habitudes des gens ont changé avec la pandémie, mais l’affluence, qui se maintien à plus de 12 000 visiteurs, semble indiquer que la proposition plaît, déclare le directeur général. L’équipe a tenté de concocter une proposition qui promet de satisfaire « tous les goûts ». M. Messier rappelle que le conseil d’administration est composé de producteurs agricoles qui aspirent à présenter un événement reflétant la réalité du terrain et que les profits générés retournent dans l’organisation du Salon.
Ce qui inquiète David Messier est « la situation financière difficile en agriculture ». L’événement a été soumis à diverses tendances pendant ses presque 40 ans d’existence. « Le salon reste une plateforme qui est influencée par le contexte économique », indique M. Messier. Le secteur pourrait connaitre d’autres années de turbulences avec l’arrivée du président américain Donald Trump. Pour ce qui est du Salon, .
Et si le directeur général avait un conseil à donner aux visiteurs, que serait-il? « Je dirais de prévoir une journée complète pour pouvoir en profiter et avoir le temps de tout visiter ».
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